L'épreuve qui sert à caractériser la purulence des crachats dans les maladies de poitrine, consiste à faire cracher les malades dans une jatte d'eau. Les vrais crachats surnagent, et le pus Ve au fond du vase. Les signes commémoratifs fournissent de grandes inductions ; l'état inflammatoire, les crachements de sang qui avaient précédé, annoncent qu'il y a eu les symptômes qui doivent précéder la suppuration ou l'érosion, qui est toujours un état consécutif.

Les urines purulentes déposent une matière blanche et fétide, qui s'étend dans de l'eau tiede, la rend laiteuse, et qui ne se coagule pas par le mélange avec de l'esprit-de-vin : au contraire des matières visqueuses et glaireuses, qui sont une expression des glandes mucilagineuses de la vessie, lesquelles nagent dans l'eau en paquets ou flocons.

Il y a des cas où une excrétion vraiment purulente suinte par les pores de la peau sans exulcération ; telle est la gonorrhée virulente, qui a son siege à la racine du gland, sur le prépuce. M. Quesnay, ancien professeur des écoles de Chirurgie, et depuis médecin consultant du roi, a publié en 1749, un traité de la suppuration purulente, ou suppuration louable, telle qu'on la trouve dans les abscès benins, ou qu'elle coule des ulcères qui sont de bon caractère ; voyez PUS. Le même auteur a promis un traité de la suppuration putride, matière très-importante à connaître, et sur laquelle on n'a que des notions bien vagues et très superficielles. Voyez PUTRIDE. (Y)