adj. ce mot diffère beaucoup de gai. Il présente l'idée de la gaieté jointe à celle de la bouffonnerie, ou même de la duplicité dans la personne, de la licence dans la chose ; c'est un gaillard, ce conte est un peu gaillard : il se dit aussi quelquefois de cette espèce d'hilarité ou de galanterie libertine qu'inspire la pointe du vin : il était assez gaillard sur la fin du repas. Il est peu d'usage ; et les occasions où il puisse être employé avec gout, sont rares. On dit très-bien il a le propos gai, et familièrement il avait le propos gaillard. Un propos gaillard est toujours gai ; un propos gai n'est pas toujours gaillard. On peut avoir à une grille de religieuses le propos gai : si le propos gaillard s'y trouvait, il y serait déplacé.