Pour que la situation d'une fonderie soit avantageuse, il faut, autant que cela est possible, qu'elle soit proche de la mine, afin d'éviter aux cessionnaires les frais du transport. Il faut pour la même raison qu'elle soit à portée d'une forêt, afin d'avoir commodément du bois et du charbon. Il est à-propos de placer, autant qu'on peut, la fonderie de façon que le vent emporte facilement la fumée qui s'en éleve, et qui, si elle était rabattue, pourrait nuire à la santé des ouvriers, et même quelquefois les faire périr, attendu que souvent elle est dangereuse par les parties arsénicales dont elle est remplie. C'est à quoi il faut surtout avoir égard, lorsqu'il s'agira d'exploiter des mines de plomb, d'étain, de cobalt, etc. Ainsi avant que de construire une fonderie, il convient d'observer les vents qui règnent dans l'endroit où l'on veut la placer. Il est encore très-important que la fonderie soit à portée d'une rivière, d'un ruisseau, ou d'un étang, parce que l'eau est absolument nécessaire pour faire aller les soufflets. Il serait à souhaiter même que cette eau ne gelât point en hiver ; parce qu'alors on est obligé de cesser le travail : rien ne serait plus avantageux pour cela que le voisinage d'une source d'eau chaude.

Il faut avoir soin de construire la fonderie dans un endroit sec, parce que l'humidité est très-nuisible aux travaux qui se font dans les fourneaux, qui peuvent en être endommagés malgré les évents et soupiraux qu'on pourrait faire. Pour remédier à ces inconvéniens, on aura soin que les fourneaux dans lesquels on grillera la mine, si elle a besoin d'être grillée, soient très-proches de la fonderie, afin de ne pas multiplier les voyages et transports inutiles. Il en doit être de même du bocard, c'est-à-dire de l'endroit où sont les pilons qui servent à écraser la mine, et des lavoirs où on la sépare des parties terreuses et pierreuses qui peuvent y être attachées. Ceux qui voudront un plus grand détail sur les fonderies, pourront consulter le second volume du traité de la fonte des mines de Schlutter, publié par M. Hellot de l'académie royale des Sciences de Paris. Voyez les articles GRILLAGE, LAVOIR, BOCARD, MINE, METALLURGIE, etc. (-)

* FONDERIE. On trouvera à l'art. BRONZE, la fonderie des statues équestres ; à l'article CARACTERE, la fonderie des caractères ; la fonderie des canons, à l'article CANON ; la fonderie des cloches, à l'article CLOCHE ; à l'article DRAGEE, la fonderie des balles de plomb et du petit plomb ; à l'article FORGES, la fonderie des différents ouvrages que l'on fait avec le fer fondu, à l'article MONNOIE, la fonderie du monnayage ; la fonderie en sable, à l'article SABLE ; et ainsi de la plupart des autres fonderies, aux articles des substances qu'on fond.

* FONDERIE, en terme de Blanchisserie, est le lieu où l'on fond la cire. La fonderie d'Antoni est au bout à gauche d'une grande pièce à-peu-près carrée. On monte aux chaudières au nombre de trois, par un escalier de dix pieds ou environ. Elles sont placées sur la même ligne, au-dessus chacune de son fourneau, et derrière une cheminée qui règne sur toute leur longueur, n'ayant qu'un foyer un peu enfoncé dans le mur au milieu de la cheminée. Ces chaudières qui tiennent un millier, sont séparées les unes des autres par trois espèces de portes ceintrées, par lesquelles les ouvriers vont et viennent pour veiller au feu, ou pour échauffer le robinet des chaudières, qui, quoique la matière soit fort chaude, ne laisse pas de se refroidir à la longue ; en sorte qu'elle s'y fige quelquefois. Au-dessous des chaudières sont les cuves : au-dessous de celles-ci, sont les baignoires. Voyez CUVES et BAIGNOIRES. Aux parties latérales de la fonderie se trouvent des châssis en charpente, sur lesquels on dresse des tables pour y appuyer des planches à points. Voyez PLANCHES A POINTS.

L'eau qui tombe des baignoires se perd dans un puisard couvert d'une grille de fer, et pratiqué au milieu de la fonderie. Voyez la vignette de la Planche de la blanchisserie des cires, et l'article BLANCHIR.