S. m. gladiateur ainsi nommé, parce qu'en combattant contre le myrmillon, il portait sous son bouclier un filet (rete) dans lequel il tâchait d'envelopper la tête de son adversaire, afin de le renverser et de le tuer. Outre ce filet d'où le retiaire avait tiré son nom, il était encore armé d'un javelot à trois pointes, ou d'une espèce de trident. Juste Lipse, et d'autres auteurs, disent qu'il combattait vétu et portait plusieurs éponges, soit pour essuyer la sueur qu'il contractait en poursuivant le myrmillon, soit pour étancher le sang qui coulait des blessures qu'il pouvait en recevoir ; car ces sortes de gladiateurs se faisaient rarement quartier. On attribue l'invention de ce genre de combat à Pittacus, l'un des sept sages de la Grèce, qui dans un combat singulier contre Phrynon, pour terminer une contestation mue entre les Argiens et les Mytileniens, apporta un filet caché sous sa cuirasse, dont il embrassa la tête de son ennemi. Cette supercherie fut depuis réduite en art, et figura aux jeux publics. Voyez MYRMILLON et GLADIATEUR.