1°. Par des dissolvants aqueux, tiedes, en forme de boisson, de fomentation, de vapeurs, de bain, d'injection, appliqués de façon qu'ils soient approchés de la partie obsédée le plus qu'il sera possible. 2°. Par des salins résolutifs appliqués de la même manière. Le nitre, le sel de prunelle, le sel polycreste, le nitre stibié, le sel gemme, le sel marin, le sel ammoniac, la fleur de sel ammoniac avec un sel alkali fixe, le borax, le sel de verre, les sels des végétaux brulés, les sels alkalis fixes, les sels alkalis volatils, le tartre soluble, le tartre régénéré, sont les principaux. 3°. Par les matières savonneuses faites d'huîle tirée par expression, et d'alkali volatil, d'huîle distillée et d'alkali volatil. La bîle des animaux sert aussi au même usage, et les sucs détersifs des plantes. La laitue, l'hiéracium, la dent-de-lion, la scorsonere, la barbe-de-bouc, la chicorée, l'endive, la saponaire, sont les principales et les meilleures. 4°. Par les matières contraires à la cause particulière, qui fait la ténacité ; en se servant de doux alkalis dans la coagulation produite par des acides, des matières savonneuses dans la coagulation occasionnée par le repos, d'herbes nitreuses et saponacées dans la ténacité phlogistique. 5°. Par les cordiaux, salins, aromatiques huileux, spiritueux, considérés comme devant servir d'aiguillons.

On remet les voies embarrassées en état de laisser passer les liqueurs ; 1°. en ouvrant les conduits par la boisson, les fomentations, les vapeurs, le bain ; par des eaux chaudes mêlangées avec des émolliens, et des salins tempérés ; par une chaleur modérée, par des frictions seches ou humides, chaudes. 2°. La même chose se fait en fomentant, en amollissant, en agitant la matière embarrassée dans les vaisseaux ; en sorte que le relâchement, la putréfaction, la suppuration et la résolution de la partie affectée, produisent un écoulement de matière purulente. Il convient d'employer à cet effet de douces farines de froment, de seigle, d'avoine, de lin, de feves, de pais, de lentilles, de fénugrec, etc. des racines émollientes de mauve, de guimauve, de lis blanc, d'oignons cuits, des fleurs d'althaea, de bouillon blanc, de mélilot ; des feuilles de mauve, de guimauve, de branche ursine, de mercuriale, de pariétaire, de figuier, des jaunes-d'œufs ; des gommes aromatiques, âcres, le sagapenum, le galbanum, l'opopanax ; les emplâtres, les cataplasmes, les onguents qui se font avec ces matières. 3°. En ouvrant les voies à la matière ainsi préparée, par une incision faite avec un scalpel, ou par l'application d'un caustique. (D.J.)