SERENITE, (Histoire moderne) titre d'honneur qui a été pris autrefois par les rois de France, et même par les évêques. Nos rois de la première et de la seconde race, en parlant d'eux-mêmes, disaient notre sérénité, serenitas nostra ; et on voit qu'Adalard, évêque de Clermont, s'appliquait la même qualité ; le pape et le sacré collège, écrivant à l'empereur, aux rais, au doge de Venise, leur donnent le titre de sérénissime Caesar, ou rex, ou princeps ; le doge de Venise prend particulièrement ce titre de sérénité ; le roi de Pologne le donne aux électeurs, quand il leur écrit ; et l'empereur, lorsqu'il traite avec eux, les qualifie de sérénité électorale, et les princes de l'empire de sérénité ducale ; les plénipotentiaires français, à Munster, le refusèrent à l'électeur de Brandebourg, sur ce que le mot de sérénité n'était pas français, et que le roi ne l'accordait à personne ; les princes allemands estimaient autrefois plus ce titre que celui d'altesse, mais l'usage a enfin prévalu en faveur de ce dernier, et l'on qualifie surtout les électeurs, d'altesse électorale.