Le pou n'a point d'ailes ; il acquiert sa forme parfaite dans l'œuf qu'on nomme lente ; dès qu'il en est sorti, il n'éprouve plus d'autre changement que celui qui est causé par un simple accroissement, pendant lequel il quitte sa peau plusieurs fais. La lente est terminée du côté de la tête par un limbe ovale. Lorsque le pou qui est renfermé dans l'œuf, a pris assez de consistance et de force pour sortir de sa coque, alors le limbe ovale se sépare du reste de la coque dans la plus grande partie de sa circonférence, et s'enlève comme le couvercle d'une boete à charnière ; le pou sort par cette ouverture. Collection académique, tom. V. de la partie étrangère. Voyez INSECTE.

POU DE BOIS, insecte très-commun dans toute l'Amérique, et qu'on nomme fourmi blanche dans les Indes orientales et dans toute la terre ferme. Les poux de bois vivent en société comme les fourmis, auxquelles ils ressemblent assez par la forme du corps ; ils sont d'un blanc sale, et ils ont une odeur fade et désagréable. Ces insectes sont très-incommodes, parce qu'ils rongent et détruisent le bois qui est en terre : ils se construisent une sorte de fourmilière avec une matière semblable à de la terre noire : le dessus de cette fourmilière est raboteux et impénétrable à l'eau ; il n'y a point d'ouverture extérieure ; le dedans est traversé par une très-grande quantité de chemins voutés et ronds dont le diamètre égale celui du tuyau d'une plume à écrire. Le volume de la fourmilière est proportionné au nombre des poux de bois qui l'habitent : si on fait une breche à leur demeure, on les voit aussi-tôt travailler à la réparer. Ces insectes multiplient beaucoup en peu de temps ; les oiseaux en sont fort avides, et on s'en sert pour engraisser la volaille. Histoire naturelle des Antilles par le P. du Tertre, tom. II. Voyez INSECTE.

POU, LE, (Astronom. chinoise) période astronomique chinoise de 76 ans, composée de quatre tchang. C'est la même que celle de Calippus chez les Grecs. On supposait qu'elle donnait exactement le retour des syzygies et des solstices à la même heure. (D.J.)

POU-DE-SOYE, (Soierie) étoffe toute de soie, tant en chaîne qu'en trame, forte et pleine de fils, dont le grain tient le milieu entre celui du gros de Naples et du gros de Tours ; il est moins serré que celui-ci, mais plus que l'autre, son grain étant d'ailleurs plus gros et plus élevé que celui de l'une et l'autre de ces étoffes : c'est une espèce de ferrandine, mais toute de soie. Il n'y avait autrefois que les gens de conséquence qui s'habillassent de cette étoffe.