Quand il est commandé, il ne doit jamais quitter sa troupe sans la permission de son officier : il doit aussi toujours avoir de quoi tirer, et ses armes en bon état.

Quand il est dans un poste et qu'on lui a consigné un ordre, il ne doit point faire difficulté de tirer sur ceux qui y contreviennent, même sur un général, tout comme sur un autre ; et il doit avertir les officiers de ce qui se passe aux environs de son poste.

Un cavalier qui Ve au fourrage, ne doit jamais outrer son cheval à force de courir ; il doit s'en tenir à celui qu'il peut prendre le plus aisément, et ne pas s'imaginer que le fourrage le plus éloigné soit le meilleur.

CAVALIER, en terme de Fortification, est une élévation de terre qu'on pratique sur le terre-plein du rempart, pour y placer des batteries qui découvrent au loin dans la campagne, et qui incommodent l'ennemi dans ses approches.

Ils se construisent le plus ordinairement dans le milieu des bastions pleins : en ce cas ils ont la même figure que le bastion. On observe que le côté extérieur de leur rempart soit éloigné de trois ou quatre taises du côté intérieur du parapet ou faces du bastion, et de quatre ou cinq taises de celui de ses flancs. On place aussi des cavaliers sur les courtines ; mais alors ils sont ronds ou carrés. Il y a plusieurs villes, comme Landau et Luxembourg, où l'on en trouve en-dedans la place dans le voisinage du rempart ; mais ces sortes de cavaliers ne peuvent être d'usage que dans les premiers jours de siège.

Lorsqu'une place se trouve commandée, on y élève aussi quelquefois des cavaliers, comme M. de Vauban l'a fait à Maubeuge, pour séparer des commandements. Les cavaliers tiennent lieu, dans ce cas, de traverses. Voyez TRAVERSE.

Les avantages qu'on tire des cavaliers peuvent se réduire à quatre principaux.

1°. A garantir, comme on vient de le dire, de l'enfilade.

2°. A obliger l'assiégeant d'ouvrir la tranchée à une plus grande distance de la place, pour ne pas se trouver sous le feu du cavalier.

3°. A découvrir le dedans ou l'intérieur des tranchées, et à les enfiler par des coups plongés.

4°. A doubler le feu des bastions sur lesquels les cavaliers sont construits.

CAVALIER DE TRANCHEE, est dans l'attaque des places, une élévation de gabions, de fascines et de terre, que l'assiégeant pratique à la moitié ou aux deux tiers du glacis, vers ses angles saillans, pour découvrir et enfiler le chemin couvert.

Le parapet des cavaliers de tranchée est de 8 ou 9 pieds plus élevé que le glacis : on y pratique trois banquettes ; le soldat placé sur la supérieure, se trouve suffisamment élevé pour plonger dans le chemin couvert. Lorsque cet ouvrage a toute sa perfection, il est bien difficîle que l'ennemi puisse se montrer dans le chemin couvert ; il s'y trouve trop exposé au feu des cavaliers ; mais ils ne peuvent se construire qu'autant qu'ils sont protégés de batteries à ricochet qui enfilent exactement le chemin couvert. Le Blond, Attaque des places. Voyez le plan et le profil d'un cavalier de tranchée, Pl. XVI. de l'Art milit. fig. 3. (Q)

CAVALIER, s. m. en termes de Manège, signifie un homme qui est bien à cheval, qui le manie bien, qui entend les chevaux. On dit aussi un bel homme de cheval.

CAVALIER, s. m. (Commerce) monnaie d'argent qui se fabriquait autrefois en Flandre dans la forme des bajoirs ? voyez BAJOIR, du titre de neuf deniers onze grains ; le cavalier vaut argent de France, une livre sept sous deux deniers.