EBRANLER UN CHEVAL, (Manège) terme qui n'est pas généralement adopté, et qui ne saurait être regardé comme un des mots propres de l'art : quelques écuyers l'emploient le plus souvent, relativement aux chevaux qu'ils mettent entre les piliers, soit qu'ils commencent à les faire ranger et mouvoir de côté et d'autre ; soit qu'ensuite de cette première leçon, et après les avoir insensiblement fait donner dans les cordes, ils les attaquent légèrement de la chambrière, pour en tirer quelque temps de piaffer. Ceux-là pratiquent bien, parce qu'ils pratiquent avec ordre et avec douceur. J'en ai connu que l'on regardait comme de grands hommes, sans doute parce qu'on en jugeait par le rang qu'ils tenaient, qui débutaient en les assommant de coups, qui les gendarmaient, les estrapassaient, et en forçaient les reins et les jarrets, ne prétendant néanmoins que les ébranler par ce moyen. Voyez PILIERS. (e)