Le punch au rach ne diffère du précédent que par l'espèce de liqueur qu'on y met au lieu de rhum.

Pour faire un punch délicat, fort agréable, et dont les dames font grand cas, il faut, à la place des liqueurs précédentes, substituer de l'eau des barbades, ou de l'eau divine en quantité modérée ; passer le tout au-travers d'une mousseline très-propre, et y ajouter quelques gouttes d'essence de canelle et de l'eau de fleur d'orange.

Punch chaud. Pour le faire, on met dans un grand pot de terre vernissé et bien propre quatre ou cinq parties d'eau claire, et une partie de rhum ou de bonne eau-de-vie, du sucre à proportion, de la cannelle à volonté concassée en morceaux, un peu de muscade, et l'on fait bouillir le tout pendant cinq à six minutes. Le vase étant retiré de dessus le feu, il faut promptement casser un ou deux œufs, et mettre le blanc et le jaune ensemble dans la liqueur, l'agitant fortement avec un moussoir à chocolat ; on la fait encore chauffer un peu sans cesser le mouvement du moussoir, ensuite de quoi on verse cette espèce de brouet dans de grandes tasses de porcelaine pour le boire chaud ; c'est un très-bon restaurant dont on peut user après des veilles et des fatigues.

PUNCTA, s. m. (Histoire ancienne) très-petite mesure d'eau pour les aqueducs. Elle se faisait par pouces et par points. C'est ainsi qu'on connaissait la quantité d'eau qu'on donnait à chaque particulier qui en voulait. On marquait de points dans la main les soldats romains.

On marquait de la même manière les ouvriers engagés dans les manufactures.

Le point qu'on marquait sur les tables à côté du nom d'un candidat, lui assurait le suffrage de celui qui avait fait le point ; de-là l'expression omne tulit punctum, avoir tous les points pour soi, avoir été élu d'un consentement unanime.

Puncta étaient aussi les coups d'un instrument pointu dont on frappait le coupable dans un supplice inventé par Caligula. Les premiers coups se donnaient aux parties du corps les moins mortelles. Vitellius mourut de cette mort.