S. m. nom qui en hébreu signifie sorts, et que les juifs modernes donnent à une de leurs fêtes qu'ils célebrent en mémoire d'Esther, parce que cette reine empêcha que les Juifs captifs à Babylone, ne fussent entièrement exterminés par Aman. Ils ont ainsi appelé cette fête à cause des sorts dont il est fait mention dans le ix. chap. du livre d'Esther. Leon de Modene, dans son traité des cérémonies des Juifs, part. III. chap. Xe dit que cette fête dure deux jours, dont le premier est le plus solennel, et est précédé d'un jeune. Pendant ces deux jours tout travail ou négoce est interdit. On lit le premier jour tout le livre d'Esther. Pendant la lecture, les auditeurs, lorsqu'on prononce le nom d'Aman, frappent des mains en signe de malédiction. On fait ce jour-là de grandes aumônes en public ; les parents s'envoyent réciproquement des présents ; les écoliers en font à leurs maîtres ; les chefs de famille à leurs domestiques, etc. Enfin la fête est signalée par des festins et d'autres marques de joye, à l'imitation de ce qui est rapporté au dernier chapitre du livre d'Esther, qu'en reconnaissance de leur délivrance, les Juifs firent des banquets, s'envoyèrent des présents l'un à l'autre, et des dons aux pauvres. Le second jour se passe en un festin que chacun s'efforce de rendre le plus splendide qu'il lui est possible.