On se servoit, dans la botanomancie, de branches ou de rameaux de verveine, de bruyere, de figuier, & d'autres simples ou arbrisseaux, sur lesquels on écrivoit le nom & la question du consultant. Les auteurs ne nous disent pas de quelle maniere se faisoit la réponse, ni par quels signes elle se manifestoit. Il est à présumer que les prêtres ou les devins la rendoient de vive-voix. On faisoit grand usage dans la botanomancie de branches de tamarin ou de bruyere, parce que cet arbrisseau étoit particulierement consacré à Apollon, qui présidoit à la divination, & à qui l'on avoit donné le surnom de myricoeus, du Latin myrica, qui signifie bruyere, & à celle-ci l'épithete de prophétique. Au reste il ne faut pas confondre la divination dont nous parlons ici, avec la coûtume qu'avoit la sibylle de Cumes d'écrire ses réponses sur des feuilles. (G)