Ces nouveaux articles sont rédigés en cinquante-huit articles ; le premier permet aux maîtres d'avoir deux apprentis, qu'ils ne doivent prendre toutefois qu'à trois ans l'un de l'autre, à la charge de les engager au moins pour six ans. Ce grand nombre d'apprentis étant devenu à charge à la communauté, et les maîtres ayant délibéré dans une assemblée générale sur les moyens de remédier à ce désordre, leurs délibérations présentées au lieutenant de police ; il fut réglé par jugement du 19 Septembre 1670, qu'à l'avenir les maîtres ne pourraient engager qu'un seul apprenti, et non à-moins de six ans

Le dix-septième parle de la réception des apprentis à la maitrise, après avoir servi outre leur apprentissage trois ans de compagnons chez les maîtres, et après avoir fait chef-d'œuvre.

Le xxxij. et les suivants jusqu'au xlviij. inclusivement, règlent la largeur, longueur, manière et tissures des coutils, dont le commerce est permis aux maîtres Tapissiers.

Dans le xlviij. jusqu'au lij. inclusivement, il est pareillement établi les qualités, longueurs et largeurs des mantes ou couvertures de laine, dont le négoce est aussi accordé auxdits maîtres.

Le lvj. traite de l'élection des maîtres, de la confrérie le lendemain de la S. Louis, et de celle des jurés le lendemain de la S. Français. Les jurés doivent être au nombre de quatre ; un de haute-lisse sarazinais, deux courtepointiers et un neustré. Deux des quatre jurés sortent chaque année, en sorte qu'ils sont tous deux années de suite en charge. Ils sont obligés de faire leurs visites tous les deux mois.

Les autres articles sont de discipline, et marquent les marchandises que les maîtres Tapissiers peuvent vendre, et les ouvrages qu'ils peuvent faire.

Tapissier - lainier ; on appelle ainsi l'ouvrier, qui dans les manufactures où l'on fabrique les tapisseries de tonture de laine, applique cette laine réduite en poussière sur les parties de l'ouvrage du peintre à mesure qu'il le peint, et avant que la peinture soit tout à fait seche. Voyez TONTURE.

Tapissier en papier. C'est une des qualités que prennent à Paris les dominotiers-imagers, c'est-à-dire ces sortes de papetiers - imprimeurs qui font le papier-marbré, ou qui en mettent en diverses autres couleurs. On les appelle Tapissiers, parce qu'en effet, ils gravent, impriment et vendent des feuilles de papier, où sont représentés par parties différents desseins, dont on compose, en les réunissant et les collant ensemble, des tapisseries rehaussées de couleurs qui font un effet très-agréable. Voyez DOMINOTIER et GRAVURE en BOIS.