instrument de Chirurgie, espèce de boucle ou d'anneau dont les anciens se servaient dans une opération particulière, par laquelle ils se proposaient d'empêcher les jeunes hommes d'avoir commerce avec des femmes, lorsqu'on pensait que cela serait contraire à la santé. Celse décrit cette opération à la fin du chapitre xxv. du liv. VII. sous ce titre, Infibulandi ratio. Voici la traduction de cet article.... " On boucle quelquefois les jeunes gens pour leur conserver la santé. Cela se fait de la manière suivante. On tire le prépuce et on marque à gauche et à droite avec de l'encre, l'endroit qu'on veut percer : ensuite on laisse retomber le prépuce. Si les marques se trouvent vis-à-vis le gland, c'est une preuve qu'on a trop pris du prépuce ; il faut faire les marques plus bas : si elles se trouvent au-dessous du gland, c'est à cet endroit qu'on doit placer la boucle. C'est-là qu'il faut percer le prépuce avec une aiguille enfilée d'un fil. On noue ensuite les deux bouts de ce fil, on le remue tous les jours, jusqu'à ce que les cicatrices des trous soient affermies. Pour lors on ôte le fil, et on y passe une boucle, qui sera d'autant meilleure qu'elle sera plus légère. " Celse ajoute que l'infibulation est plus du nombre des opérations superflues, que des nécessaires. Sed hoc quidem saepius inter supervacua quàm inter necessaria est. On a conservé cette opération dans la vétérinaire, pour empêcher l'accouplement du cheval avec la jument ; mais c'est à la jument qu'on fait porter l'anneau. Voyez BOUCLER. Fabrice d'Aquapendente, dans ses leçons de Chirurgie, montrait à ses auditeurs une boucle dont les anciens se servaient pour l'infibulation des jeunes hommes. Il l'avait eue d'un savant antiquaire. Nous ne connaissons plus cet instrument. (Y)