Son usage est, 1°. afin que le foetus puisse se mouvoir librement, sans arracher le placenta de la matrice : 2°. afin que le foetus étant sorti, il ne lui arrive pas quelque hémorrhagie mortelle, quoique les vaisseaux ne soient pas liés : 3°. afin que le placenta puisse être tiré commodément de la matrice après l'accouchement.

La nature varie bien singulièrement dans les productions les plus ordinaires. On lit quantité d'exemples du cordon de l'ombilic excessivement long, court ou gros. Sa longueur commune est d'environ deux tiers d'aune de Paris. Mauriceau l'a Ve d'une aune et demie, et d'un tiers d'aune. Il l'a Ve si monstrueusement gros, qu'il égalait la grosseur du bras de l'enfant, et sans exomphale ; quelquefois la longueur de ce cordon fait qu'il se noue d'un véritable nœud à la sortie de l'enfant.

Quelques auteurs ont Ve plusieurs fois des enfants nouveaux-nés, auxquels une partie de la peau et des muscles du bas-ventre manquent autour du cordon ombilical de la grandeur d'un petit écu ou environ, de manière que les intestins ne se trouvent couverts en cet endroit que d'une pellicule très-mince ; rarement les enfants en réchappent, si tant est qu'il y ait quelques exemples du contraire ; c'est par ce triste accident qu'on s'est assuré du mouvement péristaltique des intestins, parce qu'on le voit à découvert.

Souvent on a beaucoup de peine à séparer le placenta après la sortie du foetus ; et cela ne manque jamais d'arriver lorsque le cordon ombilical s'insere au centre du placenta. Si l'insertion est latérale, alors l'arriere-faix s'amène aisément, et vient d'ordinaire de lui-même après la sortie du foetus. Belle observation de Ruysch ! (D.J.)

OMBILICALE, artère, (Anatomie) elles sont au nombre de deux dans le foetus : on décrira leur origine et leur cours en parlant des vaisseaux ombilicaux. Je dirai seulement ici que M. du Verney a autrefois démontré en public que les artères ombilicales conservaient toujours leur canal jusqu'au fond de la vessie, auquel elles fournissaient plusieurs rameaux.

OMBILICALE, veine, (Anatomie) la veine ombilicale sera décrite ci-après à l'article des VAISSEAUX OMBILICAUX.

Le foie est attaché à l'ombilic par un ligament rond, qui, dans le foetus, fait la fonction de veine, et prend le nom de veine ombilicale, dont le conduit se ferme après la naissance, dès qu'on a lié et coupé le cordon à l'enfant nouveau-né. Ce ligament pénètre dans le foie par une fente qui sépare les deux lobes.

Riolan dit qu'il ne saurait se persuader que lorsque la veine ombilicale et les autres vaisseaux ombilicaux sont entièrement privés de leur premier usage, étant tout flétris et desséchés, ils changent leur fonction première en celle de ligament ; et qu'ils soient d'une telle importance à la vie de l'homme, que quelqu'un d'eux manquant, la mort s'ensuive nécessairement, ou du moins que cette privation cause de continuelles difficultés de respirer ; car il prétend que la veine ombilicale peut être réparée par le ligament large qui est attaché au cartilage xiphoïde, et tient le foie suffisamment suspendu ; et il rapporte à cet effet qu'il a Ve au corps d'une bohémienne qui était fort adroite, cette veine rompue, desséchée et retirée dans la scissure du foie ; cette femme néanmoins jouit d'une santé parfaite pendant toute sa vie, sans aucune incommodité de respiration.

Cependant Hildanus rapporte dans ses observations chirurgicales, qu'un particulier mourut dès que la veine ombilicale lui eut été coupée par une blessure qu'il reçut au-dessus du nombril, sans néanmoins que les intestins en fussent offensés.

Quoi qu'il en sait, il faut éviter de couper la veine ombilicale, quand on est obligé de dilater une plaie pénétrante dans le bas-ventre ; car il est quelquefois arrivé à des chirurgiens d'être fort surpris de voir dans un pareil cas le sang sortir abondamment par cette veine. (D.J.)