La racine de chiendent est le principal ingrédient de la tisane ordinaire des malades ; de celle qu'ils se prescrivent eux-mêmes si généralement, que c'est presqu'une même chose pour le peuple qu'une tisane ou une légère décoction de chiendent rendue plus douce par l'addition d'un petit morceau de réglisse.

On la fait entrer aussi avec succès dans les décoctions ou aposemes apéritifs diurétiques, qui sont indiqués principalement dans les obstructions commençantes des viscères du bas-ventre. Cette racine donnée en substance, passe aussi pour vermifuge.

Les compositions adoptées par la pharmacopée de Paris, dans lesquelles entre la racine de chiendent, sont les suivantes.

La tisane commune, le decoctum aperiens, le sirop de chicorée composé, le sirop de guimauve de Fernel, et le clairet des six grains. (b)

CHIENDENT, (Vergettier) Les Vergettiers le dépouillent de son écorce en le liant en paquets, et le foulant sous le pied. Ce frottement le sépare en peu de temps de ses rameaux.

Ils en distinguent de deux espèces ; du gros, qu'ils appellent chiendent de France ; et du fin, qu'ils appellent barbe de chiendent.

Le gros, ce sont les rameaux les plus longs et les plus forts, ce qui sert de pied au chiendent. Le fin ou doux, ce sont les rameaux les plus fins et les extrémités des branches.

Ils séparent ces parties, les mettent de longueur et de sorte, et font des vergettes. Voyez l'art. VERGETTE.