Cette plante s'appelle aussi santoline, de son nom latin. Ainsi voyez SANTOLINE (Matière med.)

GARDE-ROBE, (Architecture) s'entend du lieu où l'on tient les aisances, les cabinets de toilette, ceux où l'on serre les habits, le linge, et où couchent les domestiques que l'on veut tenir près de soi. Voyez les pièces marquées C dans le plan de la Pl. XI. Architecture Ce sont ces garde-robes que M. Perrault entend dans Vitruve par cella familiarica. On appelle garde-robe, chez le roi et les princes, un appartement où l'on tient les habits, mais où logent même les officiers qui y servent ; en latin vestiarium. Le mot de garderobe se prend chez les Italiens pour garde-meuble.

Garde-robe de bain ; c'est près d'un bain le lieu où l'on se deshabille, et que Vitruve appelle apoditerium. Voyez la pièce marquée I dans le plan de la Planche XI. Architecture.

Garde-robe de théâtre ; c'est derrière ou à côté de la scène d'un théâtre un lieu qui comprend plusieurs petits cabinets, où s'habillent séparément les acteurs et les actrices. C'est aussi l'endroit où l'on tient les habits, où l'on dispose tout ce qui dépend de l'appareil de la scène, et où se font les petites répétitions. Vitruve nomme cette partie du théâtre choragium. (P)

GARDE-ROBE, (grand-maître de la) Histoire moderne Cette charge a été créée le 26 Novembre 1669. Alexandre duc de la Rochefoucault la possède depuis 1718. Il prête serment de fidélité entre les mains du Roi, et le reçoit des autres officiers de la garde-robe. Sa charge est de faire faire et d'avoir soin des habits, du linge, et de la chaussure du Roi. Il dispose de toutes les hardes lorsque le roi ne veut plus s'en servir. Le grand-maître de la garde-robe donne la chemise à Sa Majesté, en l'absence des princes du sang ou légitimés, du grand-chambellan, et des premiers gentilshommes de la chambre. Le matin quand le Roi s'habille, il lui met la camisole, le cordon bleu, et le just-au-corps. Quand Sa Majesté se deshabille, il lui présente la camisole de nuit, le bonnet, le mouchoir, et lui demande quel habit il lui plaira de prendre pour le lendemain. Les jours de grandes fêtes, le grand-maître de la garde-robe met au Roi le manteau et le collier de l'ordre, fait les fonctions de chambellan et des deux premiers gentilshommes de la chambre, en leur absence. Il a son appartement. Les jours d'audience aux ambassadeurs, il a place derrière le fauteuil de S. M. à côté du premier gentilhomme ou du grand-chambellan, et prend la gauche du fauteuil du Roi. Il y a d'ancienne création deux maîtres de la garde-robe servant par année. Ils font serment de fidélité entre les mains du Roi. En l'absence des princes du sang ou légitimés, du grand-chambellan, des premiers gentilshommes de la chambre, et du grand-maître de la garde-robe, ils donnent la chemise au Roi. Ils se trouvent aussi aux audiences des ambassadeurs, et montent sur l'estrade ou le haut-dais. Celui qui est d'année a un appartement. C'est lui qui présente la cravate au Roi, son mouchoir, ses gants, sa canne, et son chapeau. Lorsque Sa Majesté quitte un habit, et qu'il vide ses poches dans celles de l'habit qu'il prend, le maître de la garde-robe lui présente ses poches pour les vider le soir. Lorsque le Roi sort de son cabinet, il donne ses gants, sa canne, son chapeau, son épée au maître de la garde-robe ; et après que Sa Majesté a prié Dieu, elle vient se mettre sur son fauteuil, et acheve de se deshabiller. Le maître de la garde-robe tire le just-au-corps, la veste, le cordon bleu, et reçoit aussi la cravate. Ces deux charges sont possédées, l'une par M. le maréchal de Maillebais depuis 1736, ayant M. le comte de Maillebais pour survivancier ; et l'autre par M. le marquis de Souvré, depuis 1748. Les officiers de garde-robe sont : quatre premiers valets de garde-robe servant par quartier, seize valets de garde-robe servant aussi par quartier, un porte-malle, quatre garçons ordinaires de la garde-robe, trois tailleurs-chaussetiers et valets-de-chambre, un empeseur ordinaire, et deux lavandiers du linge de corps. Etat de la France, édit. 1749.

GARDE-ROBES, (Layetier) les maîtres Coffretiers-Malletiers appellent ainsi les plus grands coffres qu'ils font, soit peut-être parce qu'ils les font pour être placés dans les garde-robes, soit aussi parce qu'ils veulent faire entendre que ces coffres sont capables de servir seuls de garde-robes. Il y a aussi des demi-garde-robes ; et les unes et les autres sont rondes ou plates, c'est-à-dire ont le couvercle, ou arrondi en forme de demi-cercle, ou simplement applani.