Si, par exemple, on met sur la surface de l'eau un corps gras, plus léger que l'eau, ou un morceau de fer sur du mercure, la surface du fluide baissera à l'endroit où le corps est posé. Ce phénomène, selon quelques auteurs, est une preuve de répulsion : comme l'élévation du fluide au-dessus de la surface des tuyaux capillaires qu'on y a enfoncés, est une marque d'attraction. Voyez CAPILLAIRE.

Dans le second cas, selon ces auteurs, le fluide est suspendu au-dessus de son niveau par une faculté attractive, supérieure à la force de sa gravité qui l'y réduirait. Dans le premier, l'enfoncement se fait par la faculté répulsive, qui empêche que la liqueur nonobstant sa gravité, ne s'écoule par-dessous, et ne remplisse l'espace occupé par le corps.

C'est-là ce qui fait, selon les mêmes auteurs, que de petites bulles de verre flottant sur l'eau quand elles sont claires et nettes, l'eau s'élève par-dessus ; au lieu que quand elles sont graissées, l'eau forme un creux tout autour. C'est aussi pourquoi dans un vaisseau de verre, l'eau est plus haute vers les bords du vaisseau que dans le milieu ; et qu'au contraire si on l'emplit comble, l'eau est plus haute au milieu que vers les bords.

Nous n'examinerons point ici la solidité de ces différentes explications ; nous nous contenterons d'observer que la répulsion, comme fait, ne peut être contestée de personne ; à l'égard de la cause qui peut la produire, c'est un mystère encore caché pour nous. Peut-être dans les différents phénomènes que nous observons, la répulsion pourrait-elle s'expliquer par une attraction plus forte vers le côté où le corps parait repoussé ; et il est certain que, par exemple, la descension du mercure dans les tuyaux capillaires, n'est point une suite de la répulsion, mais de ce que le mercure attire plus fortement que le verre. Si l'on pouvait expliquer aussi facilement les autres effets, il serait inutîle de faire un principe de la répulsion, comme on en fait un de l'attraction, qui peut-être a elle-même une cause : car il ne faut pas multiplier les principes sans nécessité. (O)