Une autre de ces compagnies était composée uniquement de sappeurs, c'est-à-dire des gens propres aux travaux des tranchées. On y mettait aussi autant qu'on pouvait des tailleurs de pierres, des maçons, et d'autres gens capables de travailler aux mines ; elle était commandée par le lieutenant-colonel du régiment, et principalement employée aux travaux de la sappe.

Les deux autres furent mises dans la suite à la tête du troisième et quatrième bataillon, et étaient composées d'ouvriers en bois et en fer : on s'en servait pour faire les ponts et autres travaux de cette espèce. Ce corps, composé d'abord de ces quatre compagnies en 1671, fut augmenté en 1672 avant la guerre de Hollande, de vingt-deux compagnies : on fit un régiment de deux bataillons, qu'on nomma le régiment des fusiliers : en 1677, on fit à ce régiment une seconde augmentation de quatre bataillons, de chacun quinze compagnies, lesquelles furent tirées des vieux régiments. Ces quatre bataillons prirent la queue des deux premiers, et le rang entr'eux par l'ancienneté du régiment d'où ils avaient été tirés.

En 1679, après la paix de Nimegue, on réforma le sixième de ces bataillons. Peu de temps après, et la même année, on réforma six compagnies de canonniers, dont les soldats furent tirés des troupes. Quatre de ces compagnies furent données à quatre anciens capitaines des deux premiers bataillons : les deux premières furent données aux deux plus anciens des quatre derniers bataillons.

En 1689 on fit aussi une augmentation de 6 compagnies de canonniers, lesquelles furent tirées des troupes, et les officiers tirés du régiment ; de sorte qu'il y avait 12 compagnies de canonniers, qui n'étaient point enbataillonnées. Cette même année, le troisième et le quatrième bataillon furent augmentés de chacun une compagnie de grenadiers. En 1691, le roi ayant mis les bataillons de toute l'infanterie à treize compagnies au lieu de seize, on prit les trois dernières compagnies de chacun des trois derniers bataillons de ce régiment, auxquelles on ajouta trois autres compagnies tirées des troupes ; ce qui fit douze compagnies. Ces douze compagnies en fournirent une de grenadiers : et de tout cela, on en fit un troisième bataillon, conformément au règlement du roi ; parce que le sieur de Bouvincourt, qui fut choisi pour le commander, se trouva le troisième capitaine du régiment. En 1693, le roi ordonna que le régiment serait appelé désormais le régiment royal de l'artillerie : les commissions des officiers sont du roi, mais elles sont adressées au grand-maître de l'artillerie, comme au colonel-lieutenant du régiment. Mém. d'artillerie de Saint-Remi.

Le régiment royal de l'artillerie est augmenté depuis 1721 du régiment des Bombardiers, qui y fut alors incorporé, pour ne faire qu'un seul et même corps avec ce régiment. Voyez BOMBARDIERS. Il fut divisé en cinq bataillons qui furent placés à Strasbourg, Grenoble, la Fere, et Perpignan : celui de cette dernière ville a été transféré depuis à Besançon.

Ces bataillons sont composés de huit compagnies de cent hommes chacune, non compris un capitaine en premier et un capitaine en second, deux lieutenans, et deux sous-lieutenans : chaque compagnie est divisée en trois escouades.

La première qui est double, est composée de vingt-quatre canonniers ou bombardiers, et de vingt-quatre soldats apprentis.

La seconde est composée de douze mineurs ou sappeurs, et de douze apprentis.

Et la troisième est composée de douze ouvriers en fer et en bois, et autres propres à l'usage de l'artillerie, et de douze apprentis. Il y a aussi deux cadets et deux tambours dans chaque compagnie.

Les bataillons sont indépendants les uns des autres ; les officiers de différents bataillons ne roulent point ensemble pour les emplois ; chacun monte à ceux de son bataillon. (Q)

FUSION, s. f. (Chimie) c'est le changement qui arrive dans un corps solide, en conséquence de l'action du feu qui le rend fluide.

Dans cette opération, le feu diminue tellement la cohésion des parties intégrantes de ce même corps, qu'il les meut et les fait rouler les unes sur les autres à la façon des liquides.

On doit faire cette différence entre fonte et fusion, que fonte s'entend seulement de l'état d'un corps qui a perdu la cohésion de ses molécules agrégatives, en conséquence de l'action du feu ; au lieu que fusion s'entend de l'action qui produit ce changement, de ce changement, de ses causes, et des phénomènes qui l'accompagnent. La fusion est un phénomène difficîle à expliquer ; mais il n'est personne qui ne distingue la fonte d'un corps de son état de solidité. La fonte d'un métal qui doit passer à-travers un vaisseau, doit être bien liquide. Voyez COUPELLE et AFFINAGE.

Quoique la plupart des auteurs emploient le mot de liquéfaction ou de liquification dans le même sens que fusion, il faut pourtant ne l'appliquer qu'aux sels qui prennent de la fluidité sur le feu, par la grande quantité de leur eau de crystallisation, comme il arrive aux vitriols, au borax, etc. On peut encore les dire des métaux qui sont soumis à la liquation.

Quand la fusion n'est que partielle, c'est-à-dire qu'elle n'a lieu qu'à l'égard des parties similaires d'une mine ou d'un alliage métallique, elle prend le nom de liquation. Voyez cet article.

On donne le nom de précipitation par la voie seche ou par la fonte, à cette espèce de fusion où il arrive que la matière fondue forme deux couches distinctes ; l'une pesante qui occupe le fond du vaisseau, et c'est le régule ; l'autre légère et qui surnage la première, qu'on appelle les scories.

On appelle vitrification, l'espèce de fusion qui change tellement un corps, ou en combine plusieurs ensemble, de façon qu'il en résulte une matière diaphane qui reste constamment dans le même état, quoique exposée de nouveau au feu de fonte.

Il ne faut pourtant pas croire qu'on emploie pas aussi le mot de fonte dans bien des cas pour l'action du feu qui desunit les parties agrégatives d'un corps : on dit aussi la fonte de la cire, de la graisse, etc. en sorte que le mot de fusion est plus particulièrement employé pour les métaux.

Cette opération est une des plus fréquentes de la partie métallurgique de la Chimie.

Elle s'étend sur tous les corps fixes de la nature, avec toutefois cette restriction, qu'il y en a qui sont très-aisés, d'autres très-difficiles à fondre, et d'autres qui ne prennent l'état de fonte qu'à l'aide d'un ou de plusieurs autres corps fixes aussi. Ces corps prennent le nom de fondants ou de menstrues secs. Voyez la section des fondants à l'article FLUX, qu'il faut joindre avec celui-ci. On peut encore cependant comparer leur action à celle des menstrues humides. Ceux-ci n'ont besoin que d'une très-médiocre chaleur pour être dans l'état de fluidité, et jouir conséquemment de l'exercice de leurs propriétés. Les fondants en exigent une plus forte, les uns plus, les autres moins. Il est vrai qu'il s'en trouve qui demandent le même degré de feu que le corps à fondre, comme nous l'avons dit du mélange de deux corps infusibles par eux-mêmes ; mais ceux-ci se trouvent dans l'extrême, qui fait exception non-seulement avec les menstrues humides qui dissolvent et ne sont point dissous, quoique leurs parties soient divisées par la même raison qu'elles divisent, mais encore avec les fondants mêmes, qui doivent être plus fusibles que le corps qu'on veut fondre par leur intermède.

Les corps volatils en sont aussi susceptibles, mais quelques-uns seulement, et ils se dissipent sitôt qu'ils ont éprouvé cet état.

Il y a des métaux qui se calcinent au degré du feu qui les met en fonte.

Quelle que soit l'intention de l'artiste, il faut toujours que le corps auquel il fait subir la fusion, devienne le plus fluide qu'il est possible : mais si cette condition est nécessaire à l'égard d'un corps simple, à plus forte raison l'est-elle quand c'en est un composé, comme quand il s'agit de faire un alliage ou une nouvelle matière. Ceux dont le génie est assez pénétrant et l'imagination assez forte pour atteindre aux points physiques du temps, concevront aisément que dans l'espace d'un quart-d'heure chaque molécule intégrante ou principe d'un corps tenu en fonte bien liquide, subit un nombre infini de mouvements qui méritent considération. Il est souvent indispensable de soutenir longtemps cette fluidité, pour desunir d'abord les différents principes métalliques, et pour les combiner ensuite entr'eux. C'est pour lors que se font, ainsi qu'au milieu du fluide aqueux, qui est le véhicule des corps fermentatifs, ces nombres prodigieux de courses rapides de la part des molécules solitaires ou réunies, de chocs, de frottements, qui produisent enfin ce nouvel arrangement de parties qui existe dans chaque molécule intégrante du nouveau résultat. La desunion préalable qui se fait des principes du corps primitif, arrive en conséquence de leur mouvement, tant spontané que forcé. C'est à ces différents phénomènes que nous avons donné le nom d'attraction à l'article FLUX. Il est à souhaiter qu'il naisse un nouveau Newton qui en pénètre la nature, et en développe le mécanisme. Si la raison inverse du carré des distances a lieu dans la circonstance présente, l'application en parait difficîle à démontrer.

C'est pour les raisons mentionnées, que les expériences qu'on n'obtient qu'à la faveur de la fusion, sont sujettes à tant de variétés. Si l'on ne connait ni le pouvoir de la fonte liquide, ni les avantages de la forme des vaisseaux, ni la mesure du temps qu'exige une expérience, et si l'on ne sait bien entremêler et combiner ces différentes conditions, on manque d'ordinaire tout succès. On peut citer pour exemple la mine perpétuelle de Beccher, toutes les autres vitrifications graduées, les fusions et réductions répétées, par lesquelles Isaac le hollandais retirait toujours quelque peu de métal précieux, et le départ par la voie seche, ou séparation de l'or d'avec l'argent. C'est dans ces sortes de cas particulièrement que bon nombre d'artistes n'ont que trop éprouvé que quand ils manquaient aux conditions nécessaires, ils n'obtenaient rien de ce qu'ils pouvaient et devaient obtenir. Ce n'est pas que la réussite manque absolument parce qu'on n'a pas choisi les vaisseaux de la forme la plus avantageuse, mais ce défaut est au-moins capable de porter des imperfections dans l'expérience.

Mais il faut encore être bien convaincu que la quantité des matières apporte une différence dans l'opération, et c'est un article de conséquence qui mérite l'examen le plus réflechi. Les opérations en petit donnent des phénomènes qu'on n'a point dans les travaux en grand. Il est vrai que souvent on ne fait pas attention à la différence essentielle qu'il y a entre une fusion faite dans les vaisseaux fermés, et celle où le métal a le contact immédiat des charbons qui leur fournissent la matière corporelle du feu. Mais il n'en est pas moins positif que la différence infinie qui se trouve entre les produits de deux opérations, l'une en petit et l'autre en grand dans les vaisseaux fermés, résulte de la réciprocité, de la mesure du temps, de la fluidité du bain, de la grandeur du vaisseau, et de la masse du corps qui y est contenu.

Il est encore évident, par ce que nous avons dit, que la fusion veut être faite dans les vaisseaux fermés, quand on lui soumet les métaux imparfaits et les demi-métaux. Sans cette précaution le mouvement qui leur est imprimé, leur enlève tout-au-moins le principe du feu ; Voyez CALCINATION. C'est ce mouvement qui constitue la fluidité ; et c'est ici que l'art l'emporte sur la nature. Ce n'est pas qu'elle n'ait bien la puissance de produire une fusion ou quelque chose d'approchant, et même une réduction, c'est-à-dire d'unir le principe matériel du feu à la terre, qui constitue un métal avec lui. C'est une vérité que personne, je crois, ne révoquera en doute ; mais d'imprimer à une grande masse métallique le mouvement le plus rapide, et dans un très-petit espace de temps, c'est ce qu'elle n'a jamais fait ; sans compter que l'art sait aussi combiner la matière du feu dans moins de temps encore. Voyez REDUCTION et PRINCIPE.

Nous avons dit à l'article FLUX, que ce mouvement était excité par les particules ignées qui pénétraient la masse du corps qu'elles embrasaient et fondaient ; mais Stahl dit précisément tout le contraire. Après avoir accordé que quoiqu'on ne put pas donner des phénomènes du tonnerre une explication qui satisfit à tout, il n'en était pas moins vrai qu'ils étaient l'effet d'un mouvement dont on n'a point coutume de constater la vérité par ses propres réflexions, bien loin d'en pénétrer la nature, et dans lequel on ne savait point assez démêler ce qui était en quelque façon à la portée de l'entendement humain, il continue ainsi : Unde tanto magis commendari meretur, pensitatio atque contemplatio, quid motus, motus inquam, quatenus talis, et possit et soleat, non solum in diversas, certas atque speciales materias, quam etiam vel quaslibet, si in illas impellatur.

Cujus rei duo ante oculos habemus exempla, veluti quotidiana, ignitionem, imo colligationem, lapidum, vitrorum, metallorum, quibus particulas igneas corporales irrepere, et in illis actum ignitionis perpetrare, vulgus interpretatur : cum nihil sit, nisi motus nudus illis materiis per minima incussus. Id quod vel à notissimis illis allegatis exemplis elucet, quomodo solo citatissimo motu, metalla talia graviter incalescant, imo incandescant, et ligna tornabili motu in flammam concitentur, etc. secundum est, etc. experim. §. 189. Il s'ensuit qu'on ne saurait trop recommander à ceux qui étudient la nature, de réfléchir profondément sur le mouvement, afin de savoir ce que ce même mouvement considéré comme tel, peut produire et produit en effet sur les différentes espèces de substances en général, et sur chacune de celles en particulier auxquelles il est appliqué.

Nous en citerons deux exemples qui nous sont très-familiers. Le premier est l'ignition et la fusion des pierres, des verres, et des métaux. On pense communément que ce sont les molécules ignées qui s'insinuant corporellement à-travers les parties de ces sortes de corps, produisent ce phénomène : mais il est aisé de voir qu'il ne vient que d'un mouvement purement et simplement imprimé à leurs plus petites molécules. Ce qu'on avance est prouvé par les expériences connues que nous avons citées, où l'on voit qu'un mouvement rapide suffit pour échauffer et rougir les métaux dont il y est question, et embraser le bois sur le tout, etc. le second, etc.

Voilà qui est clairement énoncé. Ce n'est plus le feu élémentaire (nous n'entendons par cette distinction que le feu qui n'est point combiné aux corps) jouant dans les pores des corps, qui entrant en agitation par la vibration de leurs parties frottées, leur communique son mouvement, ou bien à la matière du feu qui leur est combinée, pour les échauffer et les embraser ; ce n'est plus ce même feu élémentaire qui met un corps solide au ton de chaleur de l'atmosphère, à-peu-près en le traversant avec la quantité du mouvement qu'il a reçu du soleil, etc. ce n'est plus le phlogistique du charbon, qui devenant feu élémentaire par son dégagement, pénètre la masse des corps. C'est le mouvement seul à appliqué à la surface d'un corps, et se communiquant de proche en proche à toutes ses parties. Mais il serait à souhaiter que Stahl eut un peu plus étendu son assertion, et nous eut prouvé que le feu élémentaire et la matière de la lumière ne pénètrent point les corps, ce qui répugne, et est démontré faux par les phénomènes de l'électricité ; ou que celui qui y est contenu n'entre pour rien dans leur échauffement ; ce qui ne parait pas croyable par la même raison. Il aurait encore dû prouver que la mixtion du phlogistique n'est point rompue par ce mouvement, et qu'il ne concourt en rien à l'embrasement des corps frottés ; ce qui est aussi dénué de vraisemblance ; et que ce même phlogistique ne pénètre point l'agrégation d'un corps ; ce qui est démenti par l'expérience qui convertit en acier une barre de fer, qui ne prend ce nouvel état que par une surabondance de ce principe, et par Stahl lui-même. En attendant que ces difficultés soient levées, il n'en restera pas moins pour constant que la fusion est ce changement qui arrive à un solide : en conséquence de l'action du feu qui pénètre son agrégation, la rompt, et imprime son mouvement à ses molécules intégrantes qu'il fait rouler les unes sur les autres. Voyez les ouvrages de Stahl.

FUSION, (Chimie) se dit de l'espèce de détonation particulière au nitre. Voyez FUSER et NITRE.

FUSION, (Chimie et Métallurgie) c'est une opération par laquelle des corps solides et durs, tels que les métaux, les pierres, les sels, etc. sont mis dans un état de fluidité par le moyen du feu qu'on leur applique médiatement ou immédiatement.

Il y a des corps qui ont la propriété d'entrer en fusion par la seule application du feu ; les métaux, les demi-métaux, le verre, les sels alkalis fixes, la plupart des sels neutres, les soufres, les résines, et quelques pierres, sont dans ce cas : d'autres corps n'ont point la même propriété ; et il faut leur joindre d'autres substances pour les faire entrer en fusion. Voyez l'article FONDANT.

Les métaux et demi-métaux exigent différents degrés de feu pour être mis en fusion, et présentent des phénomènes tout différents.

Le plomb et l'étain entrent très-promtement en fusion, et même avant d'avoir rougi ; l'or et l'argent y entrent en même temps qu'ils rougissent ; le cuivre et le fer veulent avoir été rougis pendant longtemps et vivement, surtout le dernier, avant que de se fondre.

Si l'on a fait fondre ou de l'or, ou de l'argent, ou du cuivre, ou du plomb, ou de l'étain, ou du zinc ; et lorsque l'une de ces substances métalliques sera fondue, qu'on y jette un morceau de métal de la même espèce, il tombera au fond ; ou bien il restera au fond, si on verse du même métal fondu par-dessus. Ces mêmes métaux mis en fusion, occupent un plus grand espace que lorsqu'ils sont refroidis : d'où l'on voit que la fusion augmente leur volume et diminue leur pesanteur spécifique. Il n'en est pas de même du fer, du bismuth, de l'antimoine, et du soufre ; si on fait fondre une de ces substances en y jetant un morceau froid de la même substance, il surnagera à la matière fondue ; ce qui prouve que ces dernières substances acquièrent par la fusion une pesanteur spécifique plus grande qu'elles n'avaient étant solides.

La fusion opère encore des phénomènes très-singuliers sur les métaux que l'on allie les uns avec les autres : il y en a qui par son moyen deviennent d'un plus grand volume qu'ils n'étaient avant que d'avoir été fondus ensemble, tandis que d'autres deviennent d'un volume moins considérable. Outre cela, il y a des métaux qui s'unissent parfaitement par la fusion ; tels sont l'or et l'argent, l'or et le cuivre, etc. D'autres métaux, au contraire, ne peuvent aucunement s'unir ; le zinc et le bismuth, l'argent et le fer, le cuivre et le fer, le plomb et le fer, sont dans ce dernier cas.

Le but qu'on se propose dans la fusion, est fondé sur la pesanteur spécifique des métaux, qui fait qu'ils ont la propriété de tomber au fond du vaisseau dans lequel on les traite, lorsque la matière qui les environne a été mise en fusion ou dans l'état d'un verre fluide, à l'aide des fondants. Voyez l'article FONDANT. Dans cette opération, les particules métalliques éparses et répandues quelquefois dans un volume considérable de matières pierreuses, terreuses, étrangères, se rapprochent et se réunissent ensemble. On voit par-là que la fusion du minerai est nécessaire pour que la partie métallique se dégage de celle qui ne l'est pas ; et par conséquent, on doit la regarder comme la principale opération de la métallurgie. Voyez FONDANT, METAL, METALLURGIE, DOCIMASTIQUE, etc. (-)