S. f. sont parmi les Raffineurs, les sucres que produisent les syrops des bâtardes. Voyez BATARDES. Quand la matière est cuite, on la rassemble dans un rafraichissoir, où on la mouve avec précaution, parce que l'excès l'épaissirait au point d'empêcher les syrops d'en sortir. On les met dans les formes appelées bâtardes, que l'on a eu soin d'estamper. Voyez ESTAMPER. On les monte ensuite, on les détape. Voyez MONTER et DETAPER. On les met sur le pot. On les perce avec une prime de trois pouces de long, et d'une ligne et demie de diamètre vers son manche. Après quelques jours, on les perce avec une prime plus grosse. Voyez PRIME. Cette seconde fois suffit, quand la matière est bonne. Quand elle est trop faible, on réitère l'opération, tant qu'on le juge nécessaire. Ce n'est qu'à force de chaleur qu'on vient à bout de faire couler les syrops, même dans l'été il faut faire du feu exprès. Quand les vergeaises ont égoutté pendant quelque temps sans être couvertes, on les loche ; mais comme l'âcreté des matières les attache aux formes, on ne peut les locher en les secouant simplement, c'est pourquoi on se sert d'une spatule large de deux pouces, et longue de trois sans son manche, pour piquer ce sucre dans les formes et l'en faire tomber dans des baquets, ensuite on en fait des fondus.