ou PANTOISE, s. m. et f. (Fauconnerie) maladie de trois sortes, l'une qui survient à la gorge des oiseaux de proie, l'autre qui leur vient de froideur, l'autre qui se congrege aux reins et aux roignons ; on dit ce faucon a le pantais ou la pantaise. Ce mal est causé par des humeurs âcres qui tombent du cerveau sur le poumon, le desséchent et altèrent les organes de la respiration ; pour y remédier il faut purger l'oiseau avec de l'huîle battue et blanchie dans une ou deux eaux, ce qui se fait ainsi : vous prenez une écuelle, ou quelque autre vaisseau percé, vous bouchez le trou avec le doigt, vous versez dans ce vaisseau de l'eau nette, et ensuite de l'huile, et après avoir bien remué et battu les deux liqueurs avec une spatule jusqu'à-ce que l'eau paraisse chargée de ce que l'huîle a de plus grossier, vous retirerez le doigt et laisserez couler l'eau, ayant soin de retenir l'huîle dans le vaisseau, vous en faites prendre à l'oiseau, et vous le portez sur le poing jusqu'à-ce qu'il ait rendu son remède avec ses émeus ; une heure ou une heure et demie après vous lui donnerez du cœur de veau ou du foie de poule mouillé ; si l'oiseau est bien à la chair, on peut lui faire macérer sa viande dans l'eau de rhubarbe, et lui en donner après l'avoir bien nettoyé, vous continuerez ainsi pendant six ou sept jours, observant de le purger avec une cure de filasse ou de coton le quatrième jour.

Le pantais se connait particulièrement à ces signes, 1°. si l'oiseau a des fréquents battements de poitrine ; 2°. lorsqu'il fait mouvoir son balai tantôt haut tantôt bas ; 3°. s'il ne peut émeuter, ou si ses émeus sont petits, ronds et secs ; 4°. si l'oiseau a le bec ouvert, s'il bâille, et s'il ferme le bec en haut ; ce dernier signe est mortel.