S. f. (Physiologie) en grec , comme qui dirait surconception, lorsque la mère concevrait en divers temps divers foetus d'inégale grosseur, et qui naitraient les uns après les autres.

Quoique les secrets des mystères de la génération soient couverts d'un voîle impénétrable, cependant l'expérience et la théorie se réunissent à faire regarder la superfétation comme impossible, ou du-moins si difficîle à imaginer, que les meilleurs physiciens en nient généralement l'existence. Il parait, ainsi que l'a dit Hippocrate, qu'après la conception le cou de la matrice se resserre, et que son orifice se ferme de manière à ne pouvoir plus laisser rien entrer. Ensuite la semence ne peut plus aller de la matrice aux ovaires par les trompes, dont l'embouchure dans le fond de la matrice est alors fermée par le placenta du foetus naissant ; ou, si l'on veut, un œuf fécondé ne peut plus entrer dans la matrice par une trompe ainsi bouchée ; car dans ces premiers temps la matrice étant encore fort petite et fort étroite, le fond en est aisément occupé par le placenta, toujours d'autant plus grand à proportion que le foetus est plus petit : enfin le foetus accru, abaisse par son poids le fond de la matrice, qui ne répond plus à l'orifice interne, et par conséquent la semence entrerait vainement dans la matrice, elle ne peut plus prendre la route des trompes qui se sont trop abaissées avec le fond auquel elles sont attachées. Mém. de l'acad. ann. 1705. (D.J.)