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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Physiologie
v. act. (Physiologie) Voyez DEGLUTITION.

On voit parmi les raretés qu'on conserve à Leyde, dans l'école d'Anatomie, un couteau de dix pouces de long, qu'un paysan avala, et fit sortir par son estomac. Ce paysan vécut encore huit ans après cet accident.

Une dame dont M. Greenhill parle dans les Transactions philosophiques, eut une tumeur au nombril, pour avoir avalé des noyaux de prunes. La tumeur étant venue à s'ouvrir d'elle-même, quelque temps après elle les rendit : mais elle mourut malgré le soin qu'on en prit. Une fille âgée de dix ans, qui demeurait auprès d'Hall en Saxe, avala en jouant un couteau de six pouces et demi de long ; la curiosité du fait engagea Wolfgang Christ Weserton, médecin de l'électeur de Brandebourg, à en prendre soin ; le couteau changea de place plusieurs fais, et cessa d'incommoder cette fille au bout de quelque mois : mais un an après on ne le sentit presque plus, tant il avait diminué : enfin il sortit par un abcès que sa pointe avait causé, trois travers le doigt au-dessous du creux de l'estomac ; mais il était extrêmement diminué, et la fille fut entièrement rétablie. Trants. phil. n°. 219. Voyez aussi les Mém. de l'acad. de Chir.

" Plusieurs personnes (dit M. Sloane, à l'occasion d'un malheureux qui avait avalé une grande quantité de caillous, pour remédier aux vents dont il était affligé, lesquels ayant resté dans son estomac, l'avaient réduit à un état pitoyable ;) " s'imaginent lorsqu'ils voient que les oiseaux languissent, à moins qu'ils n'avalent des cailloux ou du gravier, que rien n'est meilleur pour aider la digestion que d'en avaler : mais j'ai toujours condamné cette coutume, car l'estomac de l'homme étant tout à fait différent des gésiers des oiseaux, qui sont extrêmement forts, musculeux, et tapissés d'une membrane qui sert avec ces petits caillous à broyer les aliments qu'ils ont pris ; les caillous ne peuvent manquer de faire beaucoup de mal. J'ai connu, continue cet auteur, un homme qui, après avoir avalé pendant plusieurs années neuf ou dix caillous par jour aussi gros que des noisettes, mourut subitement, quoiqu'ils ne lui eussent fait aucun mal en apparence, et qu'ils eussent toujours passé ".

AVALER, Ve act. (Commerce) Avaler une lettre de change, un billet de change ; c'est y mettre son aval, le souscrire, en répondre : cette expression est peu usitée. (G)

AVALER la ficelle, terme de Chapelier ; c'est faire descendre, avec l'instrument appelé avaloire, la ficelle depuis le haut de la forme d'un chapeau jusqu'au bas, qui se nomme le lien. Voyez CHAPEAU et AVALOIRE.

AVALER du vin dans une cave, terme de Tonnelier, c'est le descendre dans la cave par le moyen du poulain. Voyez AVALAGE et POULAIN.