(Physiologie)

Ut flos in septis secretus nascitur hortis

Ignotus pecori, nullo contusus aratro

Quem mulcent aurae, firmat sol, educat imber,

Multi illum pueri, multae optavère puellae

Idem cum tenui carptus defloruit ungue

Nulli illum pueri, nullae optavère puellae

Sic virgo, &c.

Il appartenait à Catulle d'emprunter le léger pinceau d'Anacréon pour peindre la virginité, comme il appartient à l'auteur de l'Histoire naturelle de l'homme d'en parler en physicien plein d'esprit et de lumières. On Ve voir avec quel coloris et quelle décence de style, il sait traiter des sujets aussi délicats : il nous arrive bien rarement de trouver des morceaux écrits dans ce goût pour embellir notre Ouvrage.

Les hommes, dit M. de Buffon, jaloux des privautés en tout genre, ont toujours fait grand cas de tout ce qu'ils ont cru pouvoir posséder exclusivement, et les premiers ; c'est cette espèce de folie qui a fait un être réel de la virginité des filles. La virginité, qui est un être moral, une vertu qui ne consiste que dans la pureté du cœur, est devenue un objet physique, dont tous les hommes se sont occupés ; ils ont établi sur cela des opinions, des usages, des cérémonies, des superstitions, et même des jugements et des peines ; les abus illicites, les coutumes les plus déshonnêtes, ont été autorisées ; on a soumis à l'examen des matrones ignorantes, et exposé aux yeux des médecins prévenus, les parties les plus secrètes de la nature, sans songer qu'une pareille indécence est un attentat contre la virginité ; que c'est la violer que de chercher à la reconnaître ; que toute situation honteuse, tout état indécent dont une fille est obligée de rougir intérieurement, est une vraie défloration.

On ne doit pas espérer de réussir à détruire les préjugés ridicules qu'on s'est formé sur ce sujet ; les choses qui font plaisir à croire seront toujours crues, quelque vaines et quelque déraisonnables qu'elles puissent être ; cependant comme dans une histoire on rapporte souvent l'origine des opinions dominantes, on ne peut se dispenser, dans un dictionnaire général, de parler d'une idole favorite à laquelle l'homme sacrifie, et rechercher si la virginité est un être réel, ou si ce n'est qu'une divinité fabuleuse.

L'anatomie elle-même laisse une incertitude entière sur l'existence de cette membrane qu'on nomme hymen, et des caroncules myrtiformes, qui ont été si longtemps regardées comme indiquant par leur présence ou leur absence la certitude de la défloration, ou de la virginité ; l'anatomie, dis-je, nous permet de rejeter ces deux signes, non seulement comme incertains, mais comme imaginaires. Il en est de même d'un autre signe plus ordinaire, mais qui cependant est tout aussi équivoque, c'est le sang répandu : on a cru dans tous les temps, que l'effusion du sang était une preuve réelle de la virginité ; cependant il est évident que ce prétendu signe est nul dans toutes les circonstances où l'entrée du vagin a pu être relâchée ou dilatée naturellement.

Aussi toutes les filles, quoique non déflorées, ne répandent pas du sang ; d'autres, qui le sont en effet, ne laissent pas d'en répandre ; les unes en donnent abondamment et plusieurs fais, d'autres très-peu et une seule fais, d'autres point du tout ; cela dépend de l'âge, de la santé, de la conformation, et d'un grand nombre d'autres circonstances.

Il arrive dans les parties de l'un et de l'autre sexe un changement considérable dans le temps de la puberté ; celles de l'homme prennent un prompt accroissement, elles parviennent en moins d'un an ou deux à l'état où elles doivent rester pour toujours ; celles de la femme croissent aussi dans le même temps de la puberté, les nymphes surtout, qui étaient auparavant presque insensibles, deviennent plus grosses, plus apparentes, et même elles excédent quelquefois les dimensions ordinaires ; l'écoulement périodique arrive en même temps ; toutes ces parties se trouvent gonflées par l'abondance du sang, et étant dans un état d'accroissement, elles se tuméfient, elles se serrent mutuellement, et elles s'attachent les unes aux autres dans tous les points où elles se touchent immédiatement. L'orifice du vagin se trouve ainsi plus retréci qu'il ne l'était, quoique le vagin lui-même ait pris aussi de l'accroissement dans le même temps ; la forme de ce retrécissement doit, comme on le voit, être fort différente dans les différents sujets, et dans les différents degrés de l'accroissement de ces parties. Aussi parait-il par ce qu'en disent les anatomistes, qu'il y a quelquefois quatre protubérances ou caroncules, quelquefois trois ou deux, et que souvent il se trouve une espèce d'anneau circulaire ou semi-lunaire, ou bien un froncement, une suite de petits plis ; mais ce qui n'est pas dit par les anatomistes, c'est que quelque forme que prenne ce retrécissement, il n'arrive que dans le temps de la puberté.

Avant la puberté, il n'y a point d'effusion de sang dans les jeunes filles qui ont commerce avec les hommes, pourvu qu'il n'y ait pas une disproportion trop grande, ou des efforts trop brusques ; au contraire, lorsqu'elles sont en pleine puberté, et dans le temps de l'accroissement de ces parties, il y a très-souvent effusion de sang pour peu qu'on y touche, surtout si elles ont de l'embonpoint, et si les règles vont bien ; car celles qui sont maigres, ou qui ont des fleurs blanches, n'ont pas ordinairement cette apparence de virginité ; et ce qui prouve évidemment que ce n'est en effet qu'une apparence trompeuse, c'est qu'elle se répète même plusieurs fais, et après des intervalles de temps assez considérables. Une interruption de quelque temps fait renaître cette prétendue virginité, et il est certain qu'une jeune personne, qui dans les premières approches aura répandu beaucoup de sang, en répandra encore après une absence, quand même le premier commerce aurait duré pendant plusieurs mois, et qu'il aurait été aussi intime et aussi fréquent qu'on peut le supposer. Tant que le corps prend de l'accroissement, l'effusion du sang peut se répéter, pourvu qu'il y ait une interruption de commerce assez longue pour donner le temps aux parties de se réunir et de reprendre leur premier état ; et il est arrivé plus d'une fois que des filles qui avaient eu plus d'une faiblesse, n'ont pas laissé de donner ensuite à leur mari cette preuve de leur virginité, sans autre artifice que celui d'avoir renonce pendant quelque temps à leur commerce illégitime.

Quoique nos mœurs aient rendu les femmes trop peu sincères sur cet article, il s'en est trouvé plus d'une qui ont avoué les faits qu'on vient de rapporter ; il y en a dont la prétendue virginité s'est renouvellée jusqu'à quatre et même cinq fois dans l'espace de deux ou trois ans. Il faut cependant convenir que ce renouvellement n'a qu'un temps ; c'est ordinairement de quatorze à dix-sept, ou de quinze à dix-huit ans. Dès que le corps a achevé de prendre son accroissement, les choses demeurent dans l'état où elles sont, et elles ne peuvent paraitre différentes qu'en employant des secours étrangers, et des artifices dont nous nous dispenserons de parler.

Ces filles dont la virginité se renouvelle, ne sont pas en si grand nombre que celles à qui la nature a refusé cette espèce de faveur ; pour peu qu'il y ait du dérangement dans la santé, que l'écoulement périodique se montre mal et difficilement, que les parties soient trop humides, et que les fleurs blanches viennent à les relâcher, il ne se fait aucun retrécissement, aucun froncement ; ces parties prennent de l'accroissement, mais étant continuellement humectées, elles n'acquièrent pas assez de fermeté pour se réunir ; il ne se forme ni caroncules, ni anneau, ni plis ; l'on ne trouve que peu d'obstacles aux premières approches, et elles se font sans aucune effusion de sang.

Rien n'est donc plus chimérique que les préjugés des hommes à cet égard, et rien de plus incertain que ces prétendus signes de la virginité du corps : une jeune personne aura commerce avec un homme avant l'âge de puberté, et pour la première fais, cependant elle ne donnera aucune marque de cette virginité ; ensuite la même personne, après quelques temps d'interruption, lorsqu'elle sera arrivée à la puberté, ne manquera guère, si elle se porte bien, d'avoir tous ces signes, et de répandre du sang dans de nouvelles approches ; elle ne deviendra pucelle qu'après avoir perdu sa virginité ; elle pourra même le devenir plusieurs fois de suite, et aux mêmes conditions ; une autre au contraire, qui sera vierge en effet, ne sera pas pucelle, ou du moins n'en aura pas la même apparence. Les hommes devraient donc bien se tranquilliser sur tout cela, au lieu de se livrer, comme ils le font souvent, à des soupçons injustes, ou à de fausses joies, selon qu'ils s'imaginent avoir rencontré.

Si l'on voulait avoir un signe évident et infaillible de virginité pour les filles, il faudrait le chercher parmi ces nations sauvages et barbares, qui n'ayant point de sentiments de vertu et d'honneur à donner à leurs enfants par une bonne éducation, s'assurent de la chasteté de leurs filles, par un moyen que leur a suggéré la grossiéreté de leurs mœurs. Les Ethiopiens, et plusieurs autres peuples de l'Afrique ; les habitants du Pégu et de l'Arabie Pétrée, et quelques autres nations de l'Asie, aussi-tôt que leurs filles sont nées, rapprochent par une sorte de couture les parties que la nature a séparées, et ne laissent libre que l'espace qui est nécessaire pour les écoulements naturels : les chairs adhèrent peu-à-peu, à mesure que l'enfant prend son accroissement, de sorte que l'on est obligé de les séparer par une incision lorsque le temps du mariage est arrivé. On dit qu'ils emploient pour cette infibulation des femmes un fil d'amiante, parce que cette matière n'est pas sujette à la corruption. Il y a certains peuples qui passent seulement un anneau ; les femmes sont soumises, comme les filles, à cet ouvrage outrageant pour la vertu ; on les force de même à porter un anneau ; la seule différence est que celui des filles ne peut s'ôter, et que celui des femmes a une espèce de serrure, dont le mari seul a la clé.

Mais pourquoi citer des nations barbares, lorsque nous avons de pareils exemples aussi près de nous ! La délicatesse dont quelques-uns de nos voisins se piquent sur la chasteté de leurs femmes, est-elle autre chose qu'une jalousie brutale et criminelle ?

Quel contraste dans les gouts et dans les mœurs des différentes nations ! quelle contrariété dans leur façon de penser ! Après ce que nous venons de rapporter sur le cas que la plupart des hommes font de la virginité, sur les précautions qu'ils prennent, et sur les moyens honteux qu'ils se sont avisés d'employer pour s'en assurer, imaginerait-on que d'autres la méprisent, et qu'ils regardent comme un ouvrage servîle la peine qu'il faut prendre pour l'ôter ?

La superstition a porté certains peuples à céder les prémices des vierges aux prêtres de leurs idoles, ou à en faire une espèce de sacrifice à l'idole même. Les prêtres des royaumes de Cochin et de Calicut jouissent de ce droit ; et chez les Canarins de Goa, les vierges sont prostituées de gré ou de force, par leurs plus proches parents, à une idole de fer ; la superstition aveugle de ces peuples leur fait commettre ces excès dans des vues de religion. Des vues purement humaines en ont engagé d'autres à livrer avec empressement leurs filles à leurs chefs, à leurs maîtres, à leurs seigneurs : les habitants des îles Canaries, du royaume de Congo, prostituent leurs filles de cette façon, sans qu'elles en soient déshonorées : c'est à-peu-près la même chose en Turquie, en Perse, et dans plusieurs autres pays de l'Asie et de l'Afrique, où les plus grands seigneurs se trouvent trop honorés de recevoir de la main de leur maître, les femmes dont il s'est dégouté.

Au royaume d'Aracan, et aux îles Philippines, un homme se croirait déshonoré s'il épousait une fille qui n'eut pas été déflorée par un autre, et ce n'est qu'à prix d'argent que l'on peut engager quelqu'un à prévenir l'époux. Dans la province de Thibet, les mères cherchent des étrangers, et les prient instamment de mettre leurs filles en état de trouver des maris. Les Lapons préfèrent aussi les filles qui ont eu commerce avec des étrangers ; ils pensent qu'elles ont plus de mérite que les autres, puisqu'elles ont su plaire à des hommes qu'ils regardent comme plus connaisseurs et meilleurs juges de la beauté qu'ils ne le sont eux-mêmes. A Madagascar, et dans quelques autres pays, les filles les plus libertines et les plus débauchées, sont celles qui sont le plus tôt mariées ; nous pourrions, conclud M. de Buffon, donner plusieurs autres exemples de ce goût singulier, qui ne peut venir que de la grossiéreté ou de la dépravation de mœurs. (D.J.)

VIRGINITE, (Histoire ecclésiastique) les pères de l'église parlent de quatre états de filles vierges. Celle de la première espèce, sans faire de vœu public, consacraient à Dieu leur virginité dans le secret de leur cœur ; elles ne cessaient point pour cela de demeurer dans le sein de leur famille, et elles n'étaient distinguées des autres filles que par leur modestie, soit dans leurs habits, soit dans leur maintien, et par la pratique des vertus chrétiennes. Telles étaient les quatre filles de S. Philippe, l'un des sept premiers diacres dont il est parlé dans le ch. xxj. des actes des apôtres. Telles étaient encore les autres vierges du temps de S. Paul : car il n'y avait point alors de maison particulière pour les recevoir. Cet usage constant dura jusqu'au troisième siècle, vers le milieu duquel, comme les monastères d'hommes s'étaient multipliés dans l'orient, quelques vierges pour se distinguer des filles du monde, prirent un habit différent des leurs. Cet habit consistait en une tunique de laine brune et en un manteau noir, ainsi qu'on le voit par la lettre de S. Jérôme à Gaudentius : solent quidam cum futuram virginem spoponderint, pulla tunica eam, et fulvo operire pallio, etc. Le mot quidam prouve bien que cet usage était même fort rare. Tel était encore dans le quatrième et dans le cinquième siècle l'état des vierges de la seconde espèce, qui ne cessaient pas pour cela de demeurer avec leurs parents.

Les vierges de la troisième espèce étaient celles qui faisaient un vœu public de virginité, et recevaient le voîle de la main de leur évêque, ce qui se pratiquait avec de grandes cérémonies, ou le jour de l'épiphanie, ou la seconde fête de pâques : c'était pendant la messe, au grand concours du peuple, que l'évêque recevait le vœu et donnait le voile, avec cette différence que pour les veuves qui se consacraient à Dieu, la cérémonie se faisait dans la sacristie et avec moins de pompe. Quelquefois cette cérémonie se faisait le jour de noèl, comme il arriva à sainte Marcelline, sœur de S. Ambraise, à laquelle le pape Libere donna ce jour là le voîle dans l'église du Vatican.

Ces trois sortes de vierges demeuraient dans le monde, ou chez leurs parents, ou dans quelque maison particulière qu'elles choisissaient pour y vivre dans une plus grande retraite : c'est ce qu'on peut conclure de différents endroits des lettres de S. Jérôme, surtout de celle qui a pour titre de vitando suspecto contubernio, dans laquelle il expose aux vierges avec combien de circonspection elles doivent choisir les compagnes de leur retraite. Sainte Marcelline, après sa consécration, demeurait à Rome avec une autre vierge de ses amies, à qui elle avait donné un appartement. On trouve dans la vie de S. Ambraise, composée par Paulin, prêtre de Milan, le discours même du pape Libere, à la réception du vœu de cette sainte fille ; le pontife l'exhorte à éviter les assemblées publiques, surtout les nôces : donc ces vierges demeuraient encore dans le monde, car on ne fait pas de telles exhortations à des filles cloitrées.

On sait d'ailleurs que sainte Géneviéve, consacrée dès l'âge de sept ans par S. Germain d'Auxerre, et confirmée dans son état par l'évêque de Paris, que M. Baillet nomme Félix, demeura dans le monde jusqu'au temps de sa mort. Le même fait, s'il était besoin de nouvelles preuves, serait encore établi par un passage d'Optat, évêque de Mileve, où ce prélat parlant des vierges d'Afrique, dit que la mitre qu'elles portaient sur la tête, et qui désignait leur état, servait à les garantir contre les poursuites de ceux qui auraient voulu les épouser ou les enlever, ce qu'il n'aurait pas dit, si ces filles avaient été enfermées. Ces mitres que les vierges d'Afrique portaient au-lieu de voile, étaient de laine teinte en pourpre, et servaient à couvrir la tête, et une partie des épaules, ainsi qu'on peut le conclure des paroles du même auteur.

Enfin les vierges de la quatrième espèce étaient celles qui aussitôt après leur profession publique de virginité, se renfermaient dans un monastère pour y vivre sous la conduite d'une supérieure ; usage qui commença à s'établir dans quelques églises d'orient, au commencement du quatrième siècle. En effet S. Basîle dans ses ascétiques, fait mention de couvens de filles, aussi-bien que de monastères d'hommes ; et sainte Macrine sa sœur fut abbesse d'un couvent de filles qui était auprès de la ville de Césarée en Cappadoce, dont son frère était évêque. C'est ce que nous apprend S. Grégoire de Nysse, frère de ce saint docteur, et de sainte Macrine, dans la vie de cette abbesse. On le trouve encore dans les histoires de Sozomene et de Socrate, qui disent que Macédonius, évêque de Constantinople, et Eleusius, évêque de Cyzique, avaient fondé dans leurs diocèses des monastères d'hommes et de filles.

Cet usage de renfermer les filles consacrées à Dieu, s'établit tard en Occident, surtout en France, où les plus anciens couvens de religieuses qu'on connaisse, sont ceux que fondèrent S. Eloi, en 632. à Paris, dans une belle maison que Dagobert lui avait donnée, et où il rassembla plusieurs religieuses sous la conduite de sainte Aure, qui en fut l'abbesse. Dadon, frère ainé de S. Ouen, fonda un autre couvent de filles à Jouarre, en 640. sous le règne de Clotaire II. et sainte Batilde, femme de Clovis II. à Chelles, en 657.

Il est bon de remarquer qu'après l'établissement de ces monastères, les filles qui avaient fait vœu solennel de virginité, n'étaient point astreintes à s'y renfermer ; rien ne le prouve plus clairement que l'ordonnance de Clotaire II. qui se trouve dans la collection des conciles de France, et dont voici les termes : sanctimoniales, tam quae in propriis domibus resident quàm quae in monasteriis positae sunt, &c.

Ce ne fut que par la suite des temps, et pour prévenir les inconvénients qui pouvaient arriver, et qui arrivaient en effet quelquefois, que l'église ordonna à toutes les vierges qui se consacraient à Dieu, de se retirer dans des monastères.

Le vœu public et solennel de virginité était toujours accompagné de la réception du voile, ce qu'on peut prouver, 1°. par l'autorité de S. Ambraise, his in illo tunc die consecrationis tuae dictis, et multis super castitate tuâ praeconiis sacro velamine tecta es. Omnis populus dotem tuam subscribens non atramento sed spiritu, pariter clamavit, amen. 2°. Par le témoignage d'Optat, qui suppose le fait comme constant, dans tout son 6e. liv. contre les Donatistes. 3°. Enfin par la nov. 8. de l'empereur Majorien, dans laquelle ce prince défend aux pères et aux mères d'user de leur autorité pour contraindre leurs filles à prendre le voîle sacré, et de permettre qu'elles le prennent de leur propre mouvement, avant l'âge de quarante ans. Cette ordonnance prouve qu'on prenait alors le voîle fort tard, savoir après l'âge de quarante ans, et l'empereur veut encore qu'on ne le prenne jamais que de son propre mouvement. (D.J.)