S. m. (Agriculture) gros raisin qu'on nomme autrement bourdelas, qui ne murit jamais parfaitement, ou plutôt qui dans sa plus grande maturité conserve toujours un acide qui empêche qu'on n'en puisse faire du vin. Ceux qui le cultivent en France, le soutiennent ordinairement sur des treilles à cause de la pesanteur des grappes que le sarment ne pourrait porter sans cet appui. Quand ce raisin est mûr, on en fait d'excellentes confitures ; mais son plus grand usage est d'en tirer cette liqueur que l'on appelle verjus. (D.J.)

VERJUS, (Liqueur) liqueur que l'on tire du bourdelas ou verjus ; on en fait aussi avec des raisins doux et propres à faire du vin lorsqu'ils sont encore acides, et comme on dit, encore en verjus. Le verjus sert beaucoup pour l'assaisonnement des viandes et des ragouts ; il entre aussi dans la préparation de quelques remèdes, et les marchands épiciers-ciriers s'en servent pour purifier leur cire. (D.J.)

VERJUS, (Matière médicale ancienne) en grec . Les anciens avaient coutume d'exposer les raisins non mûrs au soleil pendant quelques jours, et d'en exprimer ensuite le jus dans de grandes cuves, où l'on le laissait à découvert jusqu'à ce qu'il fût épaissi en consistance de rob. Dioscoride en faisait un grand usage, et le recommande avec du miel pour le relâchement des amygdales, de la luette et des gencives. De ce même verjus ils en composaient un vin d'usage dans les maladies pestilentielles. Tout cela était assez sensé. (D.J.)