S. m. (Thérapeutique) ce mot s'emploie quelquefois comme synonyme de médicament, voyez MEDICAMENT, quelquefois comme synonyme à secours médicinal, et par conséquent dans un sens beaucoup plus étendu, et qui fait différer le remède du médicament comme le genre de l'espèce. Sous cette dernière acception, la saignée, l'exercice, l'abstinence sont des remèdes aussi-bien que les médicaments. (b)

REMEDE, (Pharmacie thérapeutique) nom honnête du clystère et lavement. Voyez CLYSTERE et LAVEMENT.

REMEDE, voyez MEDICAMENT.

REMEDES DE DROIT, (Jurisprudence) terme de palais ; on entend par ce terme toutes les voies de se pourvoir contre des jugements dont on prétend avoir reçu quelque grief ; tels sont l'appel, l'opposition, la requête civile.

On peut aussi appeler remèdes de droit les manières de se pourvoir contre des actes par lesquels on a été lésé. Voyez RESCISION et RESTITUTION.

REMEDE DE LOI, à la Monnaie, est une permission que le roi accorde aux directeurs de ses monnaies sur la bonté intérieure des espèces d'or et d'argent, en les tenant de très-peu de chose moins que les ordonnances le prescrivent : comme les louis doivent être de 22 carats, par remède de loi le directeur les peut fabriquer à 21 carats, 24/32 ; l'écu, au lieu de 11 deniers, on les passe à 10 deniers 22 grains.

REMEDE DE POIDS, à la Monnaie, est une permission que le roi accorde aux directeurs de ses monnaies sur le poids réel des espèces lors des comptes à la cour. Comme il est très-difficile, quelque précaution que l'on prenne, que les espèces d'or et d'argent qui doivent être chacune d'un poids égal, et d'une certaine partie de marc, soient taillées si justes chacune dans leur poids qu'il ne s'y rencontre quelques parties de grains plus ou moins dans un marc, on a introduit un remède de poids à l'instar de celui de loi.