S. m. (Chasse aux oiseaux) cette chasse aux oiseaux se fait en automne, dès la pointe du jour, ou demi-heure avant le coucher du soleil. On coupe le jeune bois des branches d'un arbre ; on fait des entailles sur ces branches pour mettre des gluaux ; ensuite trente ou quarante pas autour de cet arbre, on coupe le bois taillis ; on fait une loge sous l'arbre où sont tendus les gluaux ; on s'y cache, et on y contrefait le cri de la femelle du hibou avec une certaine herbe qu'on tient entre les deux pouces, et qu'on applique entre les deux lèvres, en poussant son vent, et en les poussant l'une contre l'autre. Les oiseaux qui entendent ce cri qui contrefait celui de la femelle du hibou, s'amusent autour de l'arbre où l'on est caché, et se viennent le plus souvent percher sur l'arbre où sont tendus les gluaux ; ils s'engluent les ailes, ils tombent à terre, et on les prend. Ruses innocentes, liv. II. ch. 17. 18 et 19.
S. f. terme de Pêche, c'est le nom qu'on donne sur les côtes de Flandre et de Picardie aux filets, que dans d'autres lieux on appelle folles, et dont ils sont une espèce. On en distingue de deux sortes, les cibaudières flottées et les non-flottées. Les cibaudières flottées ont le fond du filet à la mer, et l'ouverture du côté de terre ; on amarre aux deux bouts du filet des grosses pierres, que les Pêcheurs nomment cablières : on en met aussi sur la tête quelques-unes, pour que le filet ne se puisse élever par le moyen des flottes, qu'autant qu'il est nécessaire. Ce filet fait une grosse follée dans laquelle se trouvent pris les poissons qui retournent à la mer avec le reflux : ces sortes de filets sont de différents calibres et de fils de diverses grosseurs ; ils prennent indistinctement des poissons des genres plats et ronds, au lieu que les folles n'en prennent que du genre des plats. Lire la suite...