S. m. (Médecine et Pharmacie) remède qu'on applique sur quelque partie du corps. Le cataplasme doit être d'une consistance molle comme de la bouillie : les ingrédiens du cataplasme sont les pulpes de différentes parties des plantes, les graisses et huiles de certains animaux ; on saupoudre aussi les cataplasmes avec les gommes pulvérisées, les farines de diverses espèces ; on y fait aussi entrer différentes espèces d'onguents ; le tout suivant les indications que l'on a à remplir : de-là vient la division des cataplasmes en anodyns, émolliens, résolutifs, suppuratifs, digestifs, etc.

Le cataplasme composé avec la mie de pain bien écrasée, et bouillie dans le lait avec le safran pulvérisé, est plus en usage, quand il est question d'apaiser les douleurs et d'amollir ; lorsqu'il ne suffit pas, on substitue à la mie de pain et au lait la pulpe des herbes émollientes. Lorsque l'on a intention de résoudre quelques tumeurs, et qu'il en est temps, on ajoute à cette pulpe la farine de graine de lin, de fénugrec, et la poudre de fleurs de camomille.

Quoique les cataplasmes soient des remèdes extérieurs, leur application n'est pas sans danger ; et l'on a souvent Ve des tumeurs devenues skirrheuses, et dont il a été impossible de procurer la résolution, pour avoir été traitées avec impéritie : d'autres sont venues à suppuration sans nécessité ; ce que l'on aurait pu éviter si on n'avait pas mis en usage des cataplasmes peu appropriés. Ainsi il est toujours bon de consulter un médecin lorsqu'il est question d'appliquer un cataplasme de quelque espèce qu'il sait. Voyez TOPIQUE. (N)

CATAPLASMES, (Maréchallerie) Voyez CHARGE, EMMIELURE, REMOLADE.