S. f. pl. (Chimie et Métallurgie) c'est ainsi qu'on nomme dans la fonte des mines métalliques les parties étrangères aux métaux, qui comme plus légères nagent à leur surface pendant qu'ils sont en fusion, et y forment une espèce d'écume ou de matière vitrifiée, qui varie pour la forme et pour le tissu, étant tantôt plus ou moins compacte, et plus ou moins de la nature du verre. Les scories varient en raison des différentes mines ou des différents métaux que l'on fait passer par la fonte ; elles sont produites par les pierres, les terres, l'arsenic, le fer, le soufre, etc. qui se trouvaient combinés dans la mine ; comme les métaux varient pour la pesanteur, les plus pesans tombent au fond du fourneau, et les plus légers nagent à leur surface ; de-là vient que souvent les scories contiennent une portion des métaux. Il y a des métaux que l'action du feu convertit promptement en chaux, ce qui arrive surtout au plomb, à l'étain, au fer, etc. alors ces métaux calcinés se mêlent avec les scories ; de plus ces scories retiennent souvent une portion du métal que l'on veut obtenir par la fonte, et alors on est obligé de les refondre de nouveau afin d'en tirer la partie métallique qui peut y être restée. Lorsque les scories sont bien vitrifiées, elles fournissent un excellent fondant pour le traitement des mines, elles font la fonction d'un verre, et contribuent à la fusibilité de ces mines.

On appelle scories pures, celles qui ne contiennent que très-peu ou point du métal que l'on a intérêt de tirer de la mine, et scories impures, celles qui en ont retenu une portion. Les scories tendres sont celles qui se fondent aisément, telles que celles qui contiennent du plomb. Les scories dures sont difficiles à fondre ; de cette nature sont celles qui contiennent du fer et du soufre. (-)