S. m. pl. (Histoire moderne) nom qui fut donné dans le treizième siècle à certains pénitens qui faisaient profession de se discipliner en public aux yeux de tout le monde.
Les auteurs s'accordent assez à mettre le commencement de la secte des Flagellans vers l'an 1260, et la première scène à Pérouse. Un certain Rainier, dominicain, touché des maux de l'Italie déchirée par les factions des Guelphes et des Gibelins, imagina cette sorte de pénitence pour desarmer la colere de Dieu. Les sectateurs de ce dominicain allaient en procession de ville en ville et de village en village, le corps nud depuis la ceinture jusqu'à la tête, qui était couverte d'une espèce de capuchon. Ils portaient une croix d'une main, et de l'autre un fouet composé de cordes noueuses et semées de pointes, dont ils se fouettaient avec tant de rigueur, que le sang découlait sur leurs épaules. Cette troupe de gens était précédée de plusieurs prêtres, montrant tous l'exemple d'une flagellation qui n'était que trop bien imitée. Lire la suite...