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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Chimie
ou SOLUBILITé, s. f. (Chimie) propriété générale par l'exercice de laquelle tous les corps chimiques contractent une union, une combinaison réelle, la mixtion chimique, voyez MIXTION ; c'est proprement la même chose qu'affinité, que rapport. Voyez RAPPORT, (Chimie).

Cette propriété est toujours relative, c'est-à-dire que la miscibilité ne réside dans aucun corps, dans aucune substance de la nature que relativement à quelques autres substances en particulier, et qu'il n'existe aucun corps connu ; que vraisemblablement il ne peut exister aucun corps qui soit miscible, capable de combinaison réelle avec tous les autres corps. Si un tel corps existait, il aurait une des qualités essentielles du dissolvant universel ou alkahest, qui ne parait être jusqu'à présent qu'une vaine prétention alchimique. Voyez à l'article MENSTRUE.

La miscibilité des Chimistes diffère par cet exercice limité, de la cohésibilité ou attractibilité des Physiciens qui est une propriété absolue ; et c'est une suite nécessaire de la manière différente dont la Chimie et la Physique considèrent les corps que la diverse doctrine de chacune de ces sciences sur les lois de leur union, voyez l'article CHIMIE ; car ceux qui n'admettent qu'une matière homogène (ce sont les Physiciens) et qui ne contemplent les affections de cette matière que dans les masses ou agrégats, dans lesquels la matière se comporte en effet comme homogène, ceux-là, dis-je, ne sauraient même soupçonner les lois de la miscibilité qui suppose la multiplicité des matières, voyez MIXTION, PRINCIPES. Aussi tant que les Physiciens se renferment dans les bornes des sujets physiques, leur doctrine sur la cohésibilité est vraie : une surface très-plane et très-polie d'eau solide, de glace, adhere aussi fort que des masses peuvent adhérer à des masses, à une surface très-plane et très-polie de soufre, quoique l'eau et le soufre soient immiscibles. Mais s'ils s'avisent, comme Jean Keill, etc. de sonder les profondeurs de l'union chimique en s'occupant seulement des conditions qui sont requises pour l'union des masses, et négligeant nécessairement les lois de la miscibilité qu'ils ne connaissent pas, ils écriront dogmatiquement des absurdités, démontrées telles par les faits chimiques les plus communs. Ils auront beau placer le corpuscule dans toutes les circonstances qu'ils craient les plus favorables à l'adhésion ; si l'un de ces corpuscules est de l'eau et l'autre du soufre, il n'y aura jamais d'union, tractent fabrilia fabri. Voyez l'article CHIMIE. (b)