(Chimie) lorsque, outre la proportion requise d'un certain principe pour la formation d'une substance déterminée, d'un tel mixte, d'un tel composé, etc. il existe dans un sujet chimique une quantité indéterminée de ce même principe ; on dit de cette dernière quantité qu'elle est surabondante à ce mixte, à ce composé, etc. par exemple, tous les sels crystallisables contiennent une certaine quantité d'eau essentielle à leur crystallisation ; si des crystaux d'un sel sont unis à une autre portion d'eau qui les résout en liqueur, etc. on dit de cette eau qu'elle est surabondante à la crystallisation ; une certaine quantité de terre surabondante au corps muqueux, parait constituer l'être spécifique du corps farineux. Voyez FARINE et FARINEUX, (Chimie) Une certaine quantité d'acide marin et de mercure, constitue un composé connu dans l'art sous le nom de mercure sublimé doux ; si on charge ce composé d'une plus grande proportion d'acide, ce qui arrive lorsqu'on convertit le mercure sublimé doux en un autre sel appelé mercure sublimé corrosif, cette dernière portion d'acide qui spécifie le sublimé corrosif, est dite surabondante.

Les sels neutres métalliques sont éminemment propres à se surcharger d'acide, ou à recevoir dans leur composition un acide surabondant : et les différentes proportions de ce principe surabondant, font considérablement varier leurs effets, les phénomènes qu'ils présentent dans les différents procédés qu'on exécute sur ces substances ou avec ces substances. M. Rouelle a donné dans les Mém. de l'acad. royale des Sciences, année 1754 un excellent mémoire sur cette importante matière (b)