S. m. (Chimie) Les chymistes modernes se servent beaucoup de cette expression générique, et qui n'exprime qu'une qualité sensible et non interpretée pour désigner ce que les anciens chymistes désignaient par l'expression plus hardie, et le plus souvent inexacte de caput mortuum. Voyez CAPUT MORTUUM.

Le résidu est dans toutes les opérations la partie du sujet ou des sujets traités dont le chymiste ne se met point en peine ; ce qui lui reste, par exemple, des rectifications après en avoir séparé le produit rectifié, le marc des plantes dont il a retiré l'esprit aromatique, l'huîle essentielle, l'extrait, le sel, etc.

Mais comme dans une recherche régulière philosophique il n'y a aucune partie des sujets examinés dont on puisse négliger l'examen ultérieur, les opérations exécutées dans la vue de recherche ne présentent jamais des résidus proprement dits, ou du-moins l'acception de ce mot ne peut être que relative, c'est-à-dire qu'une certaine matière n'est résidue que d'une première opération, quoiqu'elle doive faire le sujet d'une opération ultérieure. J'ai appelé d'après cette vue le résidu des distillations produit fixe, le distinguant par cette qualification des produits volatils ou mobiles de cette opération. Voyez DISTILLATION.

Résidu et résidence ne sont pas synonymes dans le langage chymique ; le dernier mot signifie la même chose que feces et que marc. Voyez FECES et MARC. (b)

RESIDU, (Commerce) ce qui reste à payer d'un compte, d'une rente, d'une obligation, d'une dette. En fait de compte, on dit plus ordinairement reliquat, voyez RELIQUAT.