en terme de Manège, se dit d'un cheval qui baisse sa tête, et courbe son encolure jusqu'à appuyer les branches de la bride contre son poitrail, pour résister au mors, et défendre ses barres et sa bouche.

On dit encore qu'un cheval s'arme des lèvres, quand il couvre ses barres avec ses lèvres, afin de rendre l'appui du mors plus sourd. Les chevaux qui ont de grosses lèvres sont sujets à s'armer ainsi. Le remède à cela est de lui donner un mors plus large, et qui soit mieux arrêté sur les barres.

Pour le premier cas, le remède est de lui attacher sous la bouche une boule de bois entourée d'étoffe entre les os de la mâchoire inférieure, qui l'empêche de porter sa bouche si près de son poitrail. (V)

ARMER un vaisseau, c'est l'équiper de vivres, munitions, soldats, matelots, et autres choses nécessaires pour faire voyage et pour combattre. (Z)

ARMER, terme de Fauconnerie. On dit armer les cures de l'oiseau. Voyez CURE. On dit aussi armer l'oiseau ; c'est lui attacher des sonnettes au pied.

ARMER un Métier, terme de Fabrique des étoffes de soie ; c'est par rapport à la chaîne, quand elle est passée au-travers du remisse, qu'elle est tirante, et qu'il s'agit de la faire mouvoir, pour former le corps de l'étoffe ; attacher des ficelles de moyenne grosseur aux lisserons par de longues boucles, enfiler les marches et les ajuster, pour faire lever ou baisser les lisses et partager la chaîne, de façon que l'ouvrier puisse mouvoir sa navette.

L'armure est très-peu de chose, pour ce qui concerne la chaîne : mais elle est de conséquence pour les lisses de poil : quant à cette opération, voyez l'article ARMURE.