S. f. (Médecine) Ce terme qui est tiré du Latin emungère, moucher, nettoyer, en tirant les ordures, est employé pour désigner, dans l'oeconomie animale, tous vaisseaux, canal, conduit ou réservoir destinés à servir à la séparation de quelque humeur excrémenticielle. Les anciens appelaient les narines l'émonctoire du cerveau, parce qu'ils croyaient que les vaisseaux de cette cavité ont la propriété d'attirer les impuretés du cerveau ; on a retenu ce mot, quoique dans une signification différente de celle-là. On dit que la peau, les reins, sont les émonctoires du corps, parce qu'il se fait par ces organes une secrétion et une excrétion abondantes des humeurs qui ne sont plus propres à aucun usage utîle dans le corps humain, et même de celles qui sont viciées dans les maladies. On ne peut pas dire par conséquent des parotides, des vésicules séminales, qu'elles sont des émonctoires, puisque ces parties ne servent qu'à séparer ou à recevoir du sang des humeurs très-utiles dans l'oeconomie animale. Voyez SECRETION, EXCRETION, CREMENTICIELCIEL. (d)