adj. pris substantiv. (Médecine) Ce terme dans Hippocrate ne signifie rien plus que remèdes et secours. Les modernes ont appliqué le mot alexitères à des remèdes contre la morsure des animaux venimeux, et même aux amuletes et aux charmes ; en un mot à tout ce que l'on porte sur soi, comme un préservatif contre les poisons, les enchantements et les maléfices, et leurs suites fâcheuses. Il n'y a pas de différence entre les alexitères et les alexipharmaques.

Eau de lait ALEXITERE selon la Pharmacopée de Londres. Prenez de reine des prés, de chardon beni, de galanga, six poignées de chacun ; de menthe, d'absynthe, cinq poignées de chacune ; de rue, trois poignées ; d'angélique, deux poignées : mettez pardessus, après que vous aurez broyé le tout, environ douze pintes de lait, et le distillez au bain-marie.

Trochisques ALEXITERES de la même Pharmacopée. Prenez de la racine de zédoaire, de la racine de serpentaire de Virginie, de la poudre de pattes d'écrevisses, de chaque un gros et demi ; de l'écorce extérieure de citron séchée, de semence d'angélique, de chacun un gros ; du bol d'Arménie préparé, un demi-gros ; de sucre candi, le poids du tout : réduisez tous ces ingrédiens en une poudre fine ; ensuite faites-en une pâte propre pour les trochisques avec une quantité suffisante de mucilage de gomme adraganth préparée avec de l'eau thériacale.

L'eau de lait alexitère et les trochisques sont de bons altérants, propres à fortifier, stimuler, ranimer les fibres et réveiller les esprits.

Les trochisques sont encore astringens, absorbans et carminatifs : la dose de l'eau et des trochisques est fort arbitraire. (N)