adj. pris s. (Médecine) Les agglutinans sont la plupart d'une nature visqueuse, c'est-à-dire, qu'ils se réduisent facilement en gelée, et prennent une consistance gommeuse, d'où leur vient le nom d'agglutinans, qui est formé d'ad, à, et gluten, glu. Voyez GLU et AGGLUTINATION.

Les agglutinans sont des remèdes fortifiants, et dont l'effet est de réparer promptement les pertes, en empâtant les fluides, et en s'attachant aux solides du corps ; ainsi ils remplacent abondamment ce que les actions vitales ont commencé à détruire. Ces remèdes ne conviennent qu'aux gens affoiblis et épuisés par les remèdes évacuans, la diete et les boissons trop aqueuses, comme il arrive à ceux qui ont essuyé de longues et fâcheuses maladies.

On doit diviser les agglutinans en deux classes. La première comprend les aliments bien nourrissants, et empâtant les parties acres des fluides : tels sont les gelées en général, comme celles de corne de cerf, de mou de veau, de pied de veau et de mouton, de poulets. La seconde comprend les remèdes qui ne sont pas aliments ; telles sont la gomme arabique, la gomme adragante, la graine de psyllium, la graine de lin, l'oliban, le sang de dragon, et d'autres.

Mais parmi les remèdes agglutinans il y en a qui s'appliquent extérieurement ; tels sont le baume du Commandeur, celui d'André de la Croix, les térébenthines, la sarcocolle, l'ichtyocolle, les poix, et quelques plantes même, comme la consoude, le plantin, les orties, les millefeuilles, etc. Il en est d'autres dont l'usage est intérieur et extérieur. Voyez REMEDES, NUTRITION, FORTIFIANS, etc.