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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Médecine
adj. (Médecine) remèdes destinés à relever et à rétablir les forces diminuées et abattues. Ce sont des médicaments de la classe de ceux que l'on nomme fortifiants et cordiaux.

Ces remèdes agissent par un principe subtil, volatil, huileux, et d'une odeur très-agréable ; il s'insinue dans les petits vaisseaux absorbans des nerfs et des membranes. Leur vertu est fort limitée, car ils n'opèrent qu'après qu'on a détruit les causes morbifiques, et leur effet n'est point tel que le vulgaire se l'imagine, de ranimer ou de reproduire positivement les forces abattues et éteintes. Ces remèdes ne sont salutaires qu'autant qu'il se fait une conversion convenable des aliments solides et liquides en sang et en liqueurs bien conditionnées, pour former un suc nourricier propre à réparer les pertes occasionnées par les mouvements du corps.

On ne doit point employer ces remèdes dans les maladies aiguës, dans la chaleur et l'effervescence des humeurs, comme dans la fièvre, ou lorsque la masse du sang et des liqueurs est remplie d'impuretés : mais on peut s'en servir utilement dans le déclin des maladies ; dans la convalescence, lorsque les passions de l'âme et de longues veilles, les travaux et fatigues de l'esprit et du corps, ou de grandes hémorrhagies, ont épuisé les forces.

Il ne faut pas non plus donner ces remèdes indifféremment : on doit user d'un grand ménagement dans leur administration, parce qu'ils passent promptement dans le sang, et qu'ils en augmentent la quantité.

Les remèdes analeptiques sont parmi les végétaux, les fleurs de rose, de citron, d'orange, de jasmin, de muguet ; les feuilles de mélisse, d'origan, de marum ; les fruits tels que les citrons, les oranges ; les écorces de canelle, de cascarille.

Parmi les animaux ; les sucs tirés des animaux, les gelées, les consommés.

La décoction ou l'infusion de chocolat dans l'eau, le lait, l'eau distillée du pain avec les écorces de citron, le bon vin vieux de Bourgogne, le véritable vin d'Espagne, sont des remèdes assurés pour réparer peu-à-peu les forces des convalescens.

Toutes les eaux spiritueuses données par intervalle et à petite dose, sont bonnes dans le cas où il faut ranimer les forces ou épuisées ou abattues.

La thériaque, les confections d'hyacinthe et d'alkermès sont d'excellents moyens pour réveiller le ressort des fibres tombées dans l'atonie et le relâchement. (N)