S. m. (Médecine) se dit des pores de la peau, des intestins, des vaisseaux du corps. Cet état des parties solides a différents effets, selon les parties qu'il attaque ; il marque en général un tempérament sec, robuste et beaucoup d'élasticité dans les fibres : c'est ce qui fait que les personnes robustes, tels que les gens de la campagne, les ouvriers, les crocheteurs et autres en qui le travail et l'habitude d'un exercice continué ont augmenté les roideurs des fibres, sont pour l'ordinaire d'un tempérament resserré, cette constitution est une marque de santé et d'une grand vigueur dans tous les organes ; mais alors il faut que le resserrement soit restreint à ses justes bornes, et que la nature n'en souffre point. S'il est trop grand, on doit employer les émolliens, les relâchans, les adoucissants, les aqueux et autres remèdes qui peuvent ôter aux fibres leur rigidité, produisant souvent dans toutes les parties la même astriction qu'au ventre et aux intestins, ce qui occasionnerait une suppression des secrétions.

Mais le resserrement doit être regardé comme un remède, et une indication à remplir dans le relâchement en général, dans le dévoiement, les hémorrhagies et toutes les parties, et les différentes sortes de flux, et les maladies qui ont pour cause la laxité ; les auteurs ne parlent point de cette indication générale, qui est cependant réelle et essentielle dans la plupart des maladies. Voyez LAXITE, DEVOIEMENT ou DIARRHEE.