S. m. (Médecine) ce terme est plus en usage parmi les gens qui ne font pas profession de médecine, que parmi les Médecins même ; cependant il a rapport à la Médecine, et est employé pour signifier une personne dont la santé est ou chancelante, ou délicate, ou souvent altérée par différentes maladies qui lui arrivent par intervalles.

En général les femmes, les enfants, les vieillards, et parmi les adultes les pléthoriques, les mélancoliques, les hypocondriaques, et enfin les phtisiques sont généralement valétudinaires ; de sorte que valétudinaire peut s'appliquer à tous ceux qui ont quelque maladie chronique, ou qui sont fort sujets aux maladies chroniques.

Le régime des valétudinaires doit être fort différent de celui que l'on prescrit, ou que l'on permet aux gens qui jouissent d'une santé égale et constante ; on doit employer toutes les précautions imaginables pour soutenir leur délicatesse et leur faiblesse contre toutes les maladies qui les menacent.

1°. Les aliments doivent être eupeptiques, aisés à digérer, pris en petite quantité, suivis d'un exercice modéré ; la boisson sera différente selon les circonstances : mais on évitera l'usage des liqueurs, et encore plus leur abus.

2°. Les passions seront tranquilles et calmes ; le chagrin et les autres excès de l'âme seront défendus.

3°. Le sommeil sera prolongé, et on défendra l'usage de tout ce qui pourra le troubler.

Les remèdes seront appropriés, mais on se gardera d'en faire une habitude et une coutume ; et comme les remèdes demandent un régime convenable, on aura soin de régler le régime pendant leur usage.