sub. fém. terme de Médecine, ardeur, ou inflammation accompagnée d'un âpreté de cuir, et de l'éruption d'un grand nombre de petites pustules qui le rongent et le dévorent. Voyez ERESIPELLE.

Ce mot est dérivé du grec , paulatim gradior, parce que ces boutons rampent et se trainent d'un lieu à un autre.

Il y en a de plusieurs sortes.

L'herpe miliaire, est un assemblage d'une infinité de petites pustules qui se forment sous l'épiderme, et qui ont la grosseur d'un grain de millet. On l'appelle communément feu volage. Voyez FEU VOLAGE.

Herpes miliaire, suivant Wisemann, approche beaucoup de la nature de la gale, et demande les purgatifs mercuriels. Voyez GALE.

L'herpe simple, n'est qu'une pustule ou deux qui se forment sur le visage, de couleur blanchâtre ou jaunâtre, pointues et enflammées à leur base. Ces pustules se dessechent d'elles-mêmes, après avoir rendu le peu de pus qu'elles contiennent. Il y a une troisième espèce d'herpe, à qui l'on donne le nom de dartre. Voyez DARTRE.

L'herpe corrosive, est celle dont les boutons sont rudes, causent des demangeaisons, et ulcèrent les parties sur lesquelles ils se forment.

HERPES de plat-bord, (Marine) c'est la coupe d'une lisse qui se trouve à l'avant et à l'arrière du haut des côtés d'un navire. On y met un ornement de sculpture, et cet ornement se nomme aussi herpe : il y en a quatre qui sont au plat-bord, deux à stribord, et deux à bas-bord. On peut voir dans la Planche IV. n°. 195, ce qu'on nomme herpe, et n°. 170, ce qu'on nomme plat-bord.

Herpes d'éperon, ce sont des pièces de bois taillées en balustre, qui forment la partie supérieure de l'éperon, et qui se répondent l'une à l'autre par des goûtereaux.

Herpes marines ; on donne ce nom à toutes productions que la mer tire de son sein, et qu'elle jette naturellement sur ses bords, telles que l'ambre, le corail, etc. Ce mot vient de harpir, ancien mot qui signifiait prendre ; aujourd'hui l'on dit plus communément épaves de mer, plutôt que herpes marines. (Z)