S. m. terme de Médecine, est le nom que les Médecins donnent à une douleur lancinante à la tête, où elle se fait sentir ordinairement au-dessus des yeux, c'est-à-dire au sinus frontal, de telle sorte qu'il semble au malade qu'il lui entre actuellement dans la tête une vrille ou un poinçon ; ce qui a fait donner à cette maladie le nom de clavus. Quelquefois le clavus n'affecte qu'un côté, quelquefois aussi tous les deux.

On regarde cette maladie comme une espèce de fièvre intermittente, parce qu'en effet elle reprend et quitte le malade à des périodes réglés. Elle est quelquefois quotidienne, quelquefois elle n'est que tierce. Voyez FIEVRE.

On la guérit en donnant au malade un émétique un peu avant et un peu après l'accès ; à quoi on ajoute, pour plus d'efficacité, une dose convenable de quinquina, comme pour les fièvres intermittentes. Quelquefois aussi la saignée et les diaphorétiques opèrent la cure, sans qu'il soit besoin d'autres remèdes. Chambers.

Quelquefois les hystériques ont au sommet de la tête une douleur semblable, que Sydenham appelle clavus hystericus. Voyez PASSION HYSTERIQUE. (b)

CLAVUS, s. m. dans l'antiquité, bande ou filet de pourpre que les sénateurs et les chevaliers romains portaient sur la poitrine, et qui était plus ou moins large, selon la dignité de celui qui le portait. C'est de ces différentes largeurs qu'est venue la différence de la tunique augusticlavia, et de la tunique laticlavia. Voyez LATICLAVIA.

Cet ornement était appelé, selon quelques uns, clavus, clou, parce qu'il était semé de petites plaques rondes d'or ou d'argent, semblables à des têtes de clou. Le P. Cantel, jésuite, soutient que le clavus ne consistait qu'en des espèces de fleurs de couleur de pourpre, cousues sur l'étoffe. Dict. de Trév.