S. m. (Médecine ancienne) ce mot se trouve si souvent dans les auteurs grecs, qu'il est bon de l'expliquer une fais. Il vient de , nettoyer en frottant. C'était une espèce de composition d'usage en santé et en maladie. On s'en servait particulièrement pour frotter la peau, pour en ôter les démangeaisons, pour ouvrir les pores, pour soulager des douleurs de la goutte, ou pour les prévenir.

La base de cette composition était ou des choses adoucissantes, ou des poudres détersives, comme de la farine de fêves, des semences de melon, de la corne de cerf, de l'antimoine, des os de seche, des coquillages, du soufre, et des sels de différentes sortes. On prenait aussi quelquefois de la staphisaigre, de l'ellébore, de la centaurée, du poivre, du nard, du cardamome ; on prenait encore des gommes et des résines, comme du mastic, de l'encens, etc. On brulait quelques-unes de ces matières avant que de les pulvériser, et on en formait, par le mélange de quelques sucs, des masses qu'on séchait, et qu'on mettait derechef en poudre, lorsqu'on voulait en faire usage.

Ces poudres s'emploient ou seules, ou incorporées avec du miel, du vin, de l'huile, de la crême d'orge, et l'on en faisait une composition de la consistance d'un cataplasme, dont on s'oignait le corps en tout ou en partie. L'on y ajoutait quelquefois du savon, et l'on en formait des espèces de savonettes ; ainsi le smegma tirait ses différentes vertus de la diversité des drogues qui le composaient. (D.J.)