adj. m. et f. (Médecine) ce mot est grec ; il est composé de , dans, et de , tête ; il peut donc convenir à tout ce qui est renfermé dans la tête : mais l'usage que l'on en fait, est particulièrement pour désigner différentes espèces de vers qui naissent en différentes parties de la tête.

Ettmuller fait mention, en traitant de la cephalalgie, de plusieurs observations par lesquelles il conste qu'elle peut être causée par des vers engendrés dans le cerveau, ou plus vraisemblablement dans les sinus frontaux, ou dans les cellules de l'os ethmoïde, puisque l'on en a Ve sortir par les narines, au grand soulagement des malades ; c'est ce que Schenckius, de fèbre hicugaritâ, dit avoir observé plusieurs fois dans une fièvre qui regnait en Hongrie, que l'on appelait cephalalgie vermiculaire ; parce que la douleur de tête qui était le symptôme dominant et le plus violent de cette fièvre, était causé par des vers. Bartholin, cent. 6. obs. 3. fait aussi mention d'une douleur de tête très-opiniâtre guérie par l'excrétion de quelques vers par les narines : on trouve une semblable observation dans Forestus, lib. XXI. obs. 28.

Il conste cependant qu'il y a eu des maladies pestilentielles, dans lesquelles il s'engendrait des vers dans le cerveau même, lorsqu'elles n'avaient pas d'autre cause que la disposition à cette production. Voyez ce qui est dit à ce sujet dans le Dict. de Trevoux, article ENCEPHALE. Voyez aussi sur le même sujet plusieurs choses très-singulières et très-utiles, dans le traité de la génération des vers dans le corps humain, par M. Andry ; et dans ce Dictionnaire, l'article VERS. (d)