adj. pl. m. (Médecine) On donne cette épithète à tous les médicaments, qui, considérés relativement aux parties solides du corps humain, rendent le cours des liqueurs plus libre dans les vaisseaux qui les renferment, en détruisant les obstacles qui s'y opposent. Cet effet peut être produit par tout ce qui entretient la souplesse et la flexibilité des fibres dont les membranes vasculaires sont composées. On doit mettre dans cette classe les émolliens et les relâchans, surtout si l'on anime leur action par l'addition de quelque substance saline, active, et pénétrante, et qu'on les emploie dans un degré de chaleur qui ne soit pas capable de dissiper leurs parties les plus volatiles. Ces médicaments opèrent non-seulement sur les vaisseaux, mais encore sur les liqueurs auxquelles ils donnent, en s'y mêlant, un degré de fluidité qui les fait circuler. Les apéritifs conviennent dans tous les cas où l'obstruction est ou la cause ou l'effet de la maladie ; ainsi leur usage est très-salutaire dans la fièvre de lait qui survient aux femmes nouvellement accouchées, dans le période inflammatoire de la petite vérole, ou dans le temps de l'éruption : et les évacuans peuvent être compris sous le nom général d'apéritifs, parce qu'ils produisent l'effet de ces derniers, par la façon dont on les administre et le lieu où on les applique. Dans ce sens les diurétiques, les sudorifiques, les diaphorétiques, les emmenagogues, les suppuratifs, les corrosifs, les caustiques, etc. appartiendront à la même classe. On y rangera encore les résolutifs, qui, divisant les humeurs épaisses et les forçant de rentrer dans leurs voies naturelles, font à cet égard l'office d'apéritifs.
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