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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Anatomie
S. f. en terme d'Anatomie, c'est une membrane fine, mince, transparente, qui règne entre la dure-mère et la pie-mère, et que l'on croit envelopper toute la substance du cerveau, la moelle allongée, la moelle de l'épine. Voyez MENINGE et CERVEAU.

Ce mot est dérivé du grec , une araignée, une toîle d'araignée, et de , forme ; eu égard à la finesse de la partie que l'on croit ressembler à une toîle d'araignée. Elle fut décrite pour la première fois par Varole.

Plusieurs Anatomistes nient l'existence de cette troisième méninge ou membrane, et ils prétendent que l'on doit plutôt la regarder comme la lame externe de la pie-mère, dont la lame interne s'insinue entre la circonvolution du cerveau. Voyez PIE-MERE.

Arachnoïde se prend pareillement pour une tunique fine et déliée qui enveloppe l'humeur crystalline. Voyez CRYSTALLIN.

Cette tunique est appelée par d'autres crystalloïde ou capsule du crystallin. Plusieurs ont même douté de son existence ; ce qui est d'autant plus extraordinaire que Galien en parle, et la compare à une pellicule d'oignon. Vésale la compare à de la corne fine et transparente. Il est aisé de la trouver dans les quadrupedes, particulièrement dans le mouton, le bœuf, le cheval ; et quoiqu'il soit un peu plus difficîle de la découvrir dans l'homme, néanmoins une personne qui l'a vue une seule fais, pourra la trouver assez vite.

Ce qu'il y a de surprenant, c'est que Briggs n'en dit pas un mot ; et qu'un aussi habîle Anatomiste que Ruysch en a douté fort longtemps : ce ne fut qu'au moyen d'injections qu'il la découvrit, quoiqu'elle soit très-aisée à discerner dans un mouton, comme je l'ai déjà dit.

L'arachnoïde est adhérente par sa partie postérieure à la tunique vitrée. Dans l'homme elle est deux fois aussi épaisse qu'une toîle d'araignée, au moins par sa partie antérieure. Dans un bœuf elle est encore aussi épaisse que dans l'homme ; et dans un cheval elle est plus épaisse que dans un bœuf.

Cette tunique a trois usages : 1°. de retenir le crystallin dans le chaton de l'humeur vitrée, et d'empêcher qu'il ne change de situation ; 2°. de séparer le crystallin de l'humeur aqueuse, et d'empêcher qu'il n'en soit continuellement humecté ; 3°. les vaisseaux lymphatiques fournissent une liqueur qu'ils déposent dans sa cavité, par le moyen de laquelle le crystallin est continuellement rafraichi, et tenu en bon état ; de sorte que quand cette liqueur manque, le crystallin se seche bien-tôt, devient dur et opaque, et peut même être réduit en poudre. Voyez Petit, Mém. de l'Acad. Roy. des Scienc. an. 1730. p. 622. et suiv. Voyez CILIAIRE et TUNIQUE. (L)