S. f. terme d'Anatomie, qui signifie quelquefois une si grande ouverture de l'orifice des vaisseaux, qu'ils ne peuvent retenir ce qu'ils contiennent. Voyez VAISSEAU, etc.

Ce mot est formé du Grec ἀνὰ, per, à travers, et στόμα, os, bouche.

Ce mot est plus en usage pour signifier l'ouverture de deux vaisseaux dont elle rend la communication réciproque.

Il en est plusieurs de cette espèce : par exemple, d'une artère avec une artère, d'une veine avec une veine, ou d'une veine avec une artère. Voyez ARTERE et VEINE.

La circulation du sang dans le foetus se fait par le moyen des anastomoses ou des jonctions de la veine cave avec la veine pulmonaire, et de l'artère pulmonaire avec l'aorte. Voyez FOETUS.

La même circulation dans les adultes se fait par les anastomoses, ou les jonctions continuées des artères capillaires avec les veines. Voyez CIRCULATION.

Après que Harvey eut démontré la circulation du sang dans le cœur, le poumon, et les grands vaisseaux sanguins, on n'eut encore que des conjectures au sujet de la manière dont les extrémités de ces vaisseaux transmettaient le sang aux veines ; jusqu'à ce que Leuwenhoek eut découvert avec ses microscopes la continuation des extrémités de ces vaisseaux dans les poissons, les grenouilles, etc. Malgré cette découverte, on n'osait assurer que ces liaisons des extrémités des artères et des veines eussent lieu dans le corps humain et dans les quadrupedes, car les animaux sur qui l'on a jusqu'à présent fait cette expérience avec succès, sont, disait-on, une espèce de poissons ou d'amphibies, dont le cœur n'a qu'un ventricule : outre que le sang en est froid, il n'a point en ces animaux une circulation aussi rapide que le sang de ceux en qui le cœur a deux ventricules.

Cette différence dans les principaux organes de la circulation, détermina Cowper à faire des expériences plus approfondies sur des animaux dont les organes sont pareils aux nôtres, par la structure et la conformation intrinseque, et n'en diffèrent que par le volume : il en résulta une démonstration complete de l'anastomose, ou de la jonction des artères et des veines dans l'épiploon.

En 1705, Fréderic Frantzus de Frankenau, médecin à Copenhague, publia un ouvrage étendu et savant, intitulé Anastomosis retecta. (L)