S. m. (Anatomie) est une partie du corps humain, qui se termine d'un côté à l'épaule, et de l'autre à la main. Voyez CORPS, EPAULE, etc.

Chez les Médecins et les Anatomistes, bras signifie seulement cette partie qui est entre l'épaule et le coude ; le reste depuis le coude jusqu'au poignet, se nomme l'avant-bras. Voyez MAIN.

Le bras dans ce dernier sens, n'a qu'un seul os appelé humerus. Voyez HUMERUS.

Le bras a cinq sortes de mouvements qui s'exécutent par neuf muscles ; un mouvement en-haut, par le deltoïde, le susépineux, et le coracobrachial : un mouvement en-bas, par le grand rond, le petit rond, et le grand dorsal ; un mouvement en-devant, par le grand pectoral et le sous-scapulaire ; un mouvement en-arrière, par le sous-épineux ; un mouvement circulaire, par l'action combinée de tous ces muscles. Voyez chacun de ces muscles sous son article particulier.

L'autre partie du bras ou l'avant-bras, est composée de deux os, le radius et le cubitus. Voyez RADIUS et CUBITUS.

Les muscles qui fléchissent l'avant-bras, sont le biceps et le brachial interne ; ceux qui l'étendent sont le long extenseur et le court extenseur, le brachial externe, l'anconée ; le mouvement de pronation s'exécute par le rond pronateur et le carré pronateur ; et celui de supination, par le long supinateur et le court supinateur. V chacun de ces muscles en son lieu. La saignée ordinaire se fait au bras. Voyez SAIGNEE et PHLEBOTOMIE.

BRAS de la moelle allongée, voyez BRANCHES et MOELLE ALLONGEE. (L)

BRAS, se prend au figuré pour un instrument ou pour la partie d'une machine, qui a par sa longueur et par sa fonction des rapports, quelquefois bien éloignés, avec la forme et les usages du bras dans le corps humain. C'est en ce sens qu'on appelle chez les marchands Ciriers, bras de flambeaux, les longs cordons de meche dont ils forment leurs flambeaux, en les enduisant de cire. Voyez FLAMBEAU et CIRE.

Chez les Menuisiers et charpentiers, bras de scie, sont les deux pièces de bois parallèles auxquelles la feuille de la scie est attachée. Voyez SCIE.

Chez les Charpentiers, bras de chèvre, les deux longues pièces de bois qui portent le treuil sur lequel le câble s'enveloppe, quand on monte un fardeau. Voyez CHEVRE, etc.

Chez les Masons, bras de bar et de civière, les extrémités des deux principales pièces de ces engins, celles que les porteurs tiennent à leurs mains, quand ils s'en servent. On dit encore bras de grue (voyez GRUE) ; bras de baleine, pour nageoires (voyez BALEINE) ; bras d'engin (voyez ENGIN) ; bras de Tourneur, bras d'ancre, bras de rivière, etc. Voyez ces articles, les uns ci-dessous, les autres à leurs renvois.

BRAS SECULIER, terme usité en Droit, est l'autorité, la main ou puissance du juge séculier, que l'on emploie pour faire exécuter les ordonnances du juge d'Eglise, ou pour faire subir à un ecclésiastique coupable d'un délit privilégié, les peines que l'Eglise ne peut imposer. Le juge d'Eglise n'a pas le pouvoir de mettre à exécution ses sentences sur les biens temporels de ceux qu'il aurait condamnés, d'imposer des peines grieves, et qui aillent jusqu'à l'effusion du sang. Dictionnaire de Droit de Deferrière.

BRAS, en Manège, se dit de la partie de jambe de devant, qui s'étend depuis le bas de l'épaule jusqu'au genou. On dit qu'un cheval plie bien le bras, pour dire qu'il plie bien la jambe, quoique le bras même ne plie point. Un cheval qui plie bien les bras, et lève le devant avec liberté, n'a plus besoin d'être mis entre deux piliers pour lui rendre le devant leger. Le bras pour être bien fait, doit être large, long, et charnu. (V)

BRAS, (Jardinage) est un terme dont on se sert en parlant des melons, des concombres, des citrouilles, pour exprimer les branches qu'ils poussent. On distingue les bons bras d'avec les mauvais, qui sont veules, et qu'il faut supprimer. Les bons melons ne viennent jamais que sur les bons bras. (K)

BRAS, en Marine ; ce sont des cordages amarrés au bout de la vergue, pour la mouvoir et gouverner selon le vent. La vergue d'artimon, outre les bras, a une corde appelée ourse, à l'extrémité de la vergue.

Halez sur les bras, terme de commandement pour ordonner aux matelots de roidir ces cordages.

Tenir un bras, c'est-à-dire haler et amarrer un de ces cordages nommés bras.

on bras, cela se dit quand on brasse au vent, en sorte que le vent ne soit pas au plus près.

Bras de revers, larguer le bras du vent ou de service.

Bras, les grands bras ou bras de la grande vergue, fig. 1. n°. 44.

Bras de la vergue de misene, n° 45.

Bras de la vergue du grand hunier, n° 73.

Bras de la vergue du petit hunier, n°. 75.

Bras de vergue de foule, n° 71. Le cordage appelé ourse ou hource, n° 43.

Bras de vergue de perroquet de foule, n° 72.

Bras de la vergue du grand perroquet, n° 74.

Bras de la vergue du perroquet de misene, fig. 1. n° 76.

Bras de la vergue de civadière, n° 46.

Bras de la vergue de perroquet de beaupré, n° 77. (Z)

BRAS, terme dont se servent les Géographes, pour dire une partie de mer ou de rivière resserrée entre des terres. Voyez MER, OCEAN, RIVIERE.

L'Italie est séparée de la Sicîle par un bras de mer.

Le bras de Saint-Georges dans la Méditerranée, est l'ancien bosphore de Thrace, aujourd'hui le détroit des Dardanelles.

BRAS d'une ancre, est une des moitiés de la partie courbe, dite croisée. Voyez ANCRE.

BRAS d'une balance, sont les deux parties du levier qui la forme, prises de part et d'autre du centre, et auxquelles on suspend les poids. Voyez BALANCE. (O)

BRAS, en terme de Diamantaire, n'est autre chose qu'une pièce de bois A B, Pl. XI. du Diamantaire, d'environ deux pieds de long, garnie de deux poignées, et montée sur une autre pièce perpendiculaire C D, qui tourne par en-bas sur une crapaudine scellée en terre, et par en-haut au moyen d'un tourbillon dans un collet qui l'embrasse. Voyez la figure première, Pl. II. du Diamantaire.

Pour faire mouvoir la roue, un ouvrier pousse et tire alternativement les bras A B, par le moyen des deux poignées qu'il tient dans ses mains ; le mouvement ainsi imprimé au bras se communique par le moyen de l'épée au coude de l'arbre, qui porte la roue de bois. Voyez les figures.

BRAS, (parties de la presse en taille-douce) ils sont au nombre de quatre, assemblés par une de leurs extrémités o o, dans les parties latérales des jumelles C D ; leur autre extrémité F F, porte sur les colonnes G, qui sont de même au nombre de quatre. Voyez PRESSE d'Imprimerie en taille-douce, et les fig. prem. et 6.00, FF, Pl. de l'Imprimerie en taille-douce.

BRAS, (terme de Tourneur) ce sont deux pièces de bois qui traversent les poupées du tour un peu au-dessous des pointes, et qui servent à soutenir la barre sur laquelle l'ouvrier appuie ses outils en travaillant. Ces bras s'avancent et reculent à la volonté de l'ouvrier, et selon que l'ouvrage le demande. Voyez TOUR.

Bras de presse, bras de force, pièces du métier à bas. Voyez l'article BAS.