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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Anatomie
ou EPIDERME, s. f. (Anatomie) c'est une membrane mince, transparente, qui n'a point de sentiment, et qui sert à recouvrir la peau. Voyez PEAU.

La cuticule est cette première enveloppe extérieure du corps, appelée aussi épiderme, mais plus communément sur-peau ; ou bien c'est ce tégument mou qui s'élève en ampoule après une brulure ou l'application d'un cautère. Elle est étroitement unie à la surface de la peau ou à la vraie peau, à laquelle elle est aussi attachée par le moyen de vaisseaux qui la nourrissent, quoique l'on ne puisse discerner ces vaisseaux à cause de leur énorme petitesse.

Quand on l'examine avec un microscope, il parait qu'elle est composée de différentes couches d'écailles excessivement petites, qui se couvrent l'une l'autre, plus ou moins, suivant leurs différentes épaisseurs dans les différentes parties du corps ; et aux lèvres où les écailles paraissent mieux, parce que la peau y est plus mince, elles ne font guère que se toucher.

Les écailles sont les canaux excrétoires des glandes de la peau, comme il parait évidemment dans les poissons ; ou bien les glandes ont leurs tubes ou conduits qui s'ouvrent entre les écailles. Voyez GLANDE MILIAIRE.

Leuwenoeck compte que dans une écaille cuticulaire il peut y avoir cinq cent canaux excrétoires, et qu'un grain de sable est en état de couvrir deux cent cinquante écailles ; de sorte qu'un grain de sable pourra couvrir 125000 pores ou orifices par lesquels se fait notre transpiration journalière. Voyez TRANSPIRATION et PORE.

Néanmoins malgré l'excessive porosité de la cuticule ou de l'épiderme, elle bouche le passage à une grande partie des humeurs séreuses qui s'évacueraient autrement par les glandes de la peau ; comme il parait évidemment par la décharge copieuse qui s'en fait lorsque l'on a appliqué les vésicatoires, et qu'il est arrivé quelqu'autre accident qui a emporté la cuticule et laissé la peau à découvert. Voyez VESICATOIRE.

Les écailles sont souvent collées ensemble par les parties les plus grossières de notre transpiration insensible, où elles s'y endurcissent par la chaleur du corps qui emporte les particules les plus volatiles ; et c'est en quoi consiste, à ce que l'on croit, cette indisposition que l'on appelle vulgairement un rhume.

L'humeur séparée par des glandes de la peau étant enfermée entre les écailles, cause de fréquentes demangeaisons ; et quand la matière y a longtemps séjourné, elle y produit de petites pustules et d'autres impuretés : c'est pour nous en délivrer que nous sommes portés naturellement à nous frotter souvent, nous laver et nous baigner, tous remèdes qui sont fort salutaires. Voyez LEPRE.

Quelques-uns pensent que la cuticule est formée des parties les plus grossières de l'humeur séreuse excrémentitielle, chassées par les pores de la peau, et condensées sur la surface semblable à la pellicule qui parait dans une évaporation sur la surface de la partie séreuse du sang. Mais Leuwenoeck pense, avec plus de probabilité, qu'elle vient d'une expansion des canaux excrétoires des glandes de la peau.

Elle sert à défendre les nerfs de la peau, qui sont l'origine du sentiment du toucher, ou à les garantir des injures des corps rudes et trop durs, aussi-bien que les impressions de l'air : car les nerfs étant découverts, il en naitrait un sentiment trop délicat et trop douloureux, ou bien l'air les sécherait de manière qu'ils en seraient moins susceptibles des impressions délicates du plaisir. Voyez TOUCHER.

Riolan et plusieurs autres soutiennent que la cuticule des femmes n'a point de pores. Molinette soutient que leur sueur démontre le contraire ; mais il convient avec eux que cela est vrai des chiens et des chats, qui ne suent jamais quelque fatigués qu'ils soient. Voyez SUEUR. Chambers. (L)

CUTICULE, (Jardinage) est la première peau ou enveloppe du corps de la graine mise en terre, et dépouillée des quatre premières enveloppes qui n'ont servi qu'à fournir de nourriture à la graine lorsqu'elle germait, et qui sont péries depuis.

La cuticule renferme les lobes et s'étend sur toute la graine. (K)