NE, adj. en Anatomie, qui appartient au palais. On remarque trois trous palatins dans les fosses palatines, un à la partie moyenne et antérieure formé par l'union des deux os maxillaires et nommé trou incisif, à cause de sa situation ; deux aux parties latérales externes, formés par l'union des os maxillaires et des os du palais ; on les appelle aussi gustatifs. Voyez MAXILLAIRE, PALAIS, etc.

Portion palatine de l'os du palais. Voyez PALAIS.

Les fosses palatines, ou la voute du palais est formée par la face inférieure des os maxillaires, et celle de la partie inférieure du plan horizontal, de l'os du palais, au moyen de l'union de ces quatre os. Voyez MAXILLAIRE et PALAIS.

L'artère palatine est une branche de la carotide externe.

PALATIN, adj. (Histoire ancienne) nom donné à Apollon par Auguste, qui ayant fait bâtir sur le mont Palatin un temple consacré à ce dieu, lui donna le surnom d'Apollo Palatinus, parce que les augures lui avaient déclaré, que telle était la volonté d'Apollon. Ce temple fut enrichi par le même empereur d'une bibliothèque nombreuse et choisie, qui devint le rendez-vous des savants. Lorsque l'académie française fut placée au louvre, elle fit allusion à cet événement, en faisant frapper une médaille où l'on voit Apollon tenant sa lyre, appuyé sur le trépié, d'où sortaient ses oracles ; dans le fond parait la principale façade du louvre, avec cette légende, Apollo Palatinus, Apollon dans le palais d'Auguste.

PALATIN, MONT, Palatinus mons, (Géographie ancienne) montagne d'Italie, l'une des sept sur lesquelles la ville de Rome était bâtie. C'était celle que Romulus environna de murailles pour faire la première enceinte de la ville. Il choisit ce lieu, parce qu'il y avait été apporté avec son frère Remus par le berger Faustulus, qui les avait trouvés sur les bords du Tibre, et qu'il vit d'ailleurs douze vautours qui volaient sur cette montagne, au lieu que Remus n'en vit que six sur le mont Aventin.

Les uns veulent que ce mont fût appelé Palatin, de Palès, déesse des bergers, qu'on y adorait : d'autres le dérivent de Palatia, femme de Latinus ; et d'autres des Pallantes, originaires de la ville de Pallantium, dans le Péloponnèse, et qui vinrent s'habituer en cet endroit avec Evander.

La maison des rais, qu'on a appelée de-là palatium, c'est-à-dire palais, était sur cette montagne. Pausanias, l. VIII. p. 525. dit que les lettres L et N. ayant été ôtées du mot pallantium, on forma le nom de cette maison.

L'empereur Héliogabale fit faire une galerie soutenue de piliers de marbre, qui joignaient le mont Palatin, avec le mont Capitolin. On y a Ve dix temples magnifiques, seize autres petits, et quantité de superbes bâtiments, dont on admirait l'architecture, entr'autres celle du palais d'Auguste ; mais ce quartier de la ville n'a plus aujourd'hui que quelques jardins, qui sont assez beaux. (D.J.)

PALATIN, TEMPLE, (Antiquité romaine) Voyez TEMPLE D'APOLLON.

PALATIN, ELECTEUR, PALATINAT, s. m. (Gram. Histoire moderne Droit public) on appelle en Allemagne électeur palatin, ou comte palatin du Rhin, un prince feudataire de l'empire, dont le domaine s'appelle Palatinat. Voyez PALATINAT. Ce prince jouit de très-grandes prérogatives, dont la plus éminente est celle de faire les fonctions de vicaire de l'empire pendant la vacance du trône impérial dans les contrées du Rhin, de la Souabe et de la Franconie. Ce droit lui a été quelquefois disputé par l'électeur de Bavière ; mais enfin l'électeur palatin d'aujourd'hui a consenti à le partager avec lui. Dans la bulle d'or l'électeur palatin est appelé le juge de l'empereur. Il porte aussi le titre de grand-trésorier de l'empire, il a le droit d'annoblir, et il jouit d'un droit singulier, appelé wildfangiat. Voyez cet article.

Les comtes palatins étaient autrefois des officiers attachés aux palais des empereurs ; ils avaient un chef à qui ils étaient subordonnés ; et les empereurs lui avaient accordé de très-grandes prérogatives, afin de rendre sa dignité plus éminente. On comptait plusieurs comtes palatins ; il y avait celui du Rhin, celui de Bavière, celui de Franconie, celui de Saxe et celui de Souabe. Aujourd'hui le titre de comte palatin, en allemand pfalzgraff, ne se prend que par les princes de Sultzbach, de Deuxponts, et de Birckenfeld, qui sont de trois différentes branches d'une même maison. C'est un prince de la première de ces branches, qui est actuellement électeur palatins. (-)

PALATIN DE HONGRIE, (Histoire moderne) c'est le titre qu'on donne en Hongrie à un seigneur qui possède la plus éminente dignité de l'état. Les états du pays élisent le palatin ; c'est lui qui a droit de les convoquer ; il est le tuteur des mineurs ; il commande les troupes en temps de guerre. En un mot, il est l'administrateur du royaume. Cette dignité n'est point héréditaire, et elle se perd par mort.

En Pologne les gouverneurs des provinces nommés par le roi, prennent aussi le titre de palatin. (-)

PALATINS, JEUX, (Antiquité romaine) ces jeux furent institués par l'impératrice Livie, pour être célebrés sur le mont palatin, en l'honneur d'Auguste. Les douze prêtres de Mars, ou saliens, furent aussi surnommés palatins. (D.J.)